Les amants de Paris
mercredi 5 juillet 2006On pique-niquait sur les bords de la Seine. Un brass-band s’exerçait, des dryades urbaines virevoltaient sous nos yeux, nos vidions entre amis quelques bouteilles de vin frais en sirotant la douceur du temps et l’aube de l’été au crépuscule du jour.
Puis on s’est séparés, qui vers le métro, qui sur son vélo, et nous qui partions à pieds pour encore boire un peu, dans ce tout petit pub où la Guinness est là, fidèle, depuis plus loin que je ne sais me souvenir. En grande conversation, sur tout, rien, nous, les autres, tant il y a à dire sur nos frères les humains.
À la fin de nos verres, il a fallu rentrer. La rue Clovis somnolait, bordée douillettement de maisons endormies. D’un bon pas nous parlions d’amour et de rencontres. Joviaux, on médisait de ces gens gentils, trop parfois, jusqu’à l’écœurement même, tellement qu’on les compare à ces bêtes en peluches du fond de notre enfance.
Un peu plus loin, un bruit.
Nous marchons, tranquilles, et nous en rapprochons.
Derrière les volets clos, par la croisée qu’on devinait ouverte pour offrir aux corps nus des amants endormis la dernière caresse d’une brise nocturne, on entend nettement, maintenant. Le choc rythmique des corps, et les cris redoublés de plaisir sans mesure d’une baise sauvage.
Au plus noir de la nuit, tout près du Panthéon, c’est là qu’on a trouvé le village des fuckounours.
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