Archive pour la catégorie Eau et bulles

Soir de silence

lundi 11 janvier 2010

Quelques feuilles traînent sur le bureau, notes griffonnées de calculs. Tension d’azote, saturation, paliers : nous apprenons à plonger, et à emmener avec nous des plongeurs moins expérimentés, pour leur faire partager notre passion.

Mais ce soir, une voix manque. Dans le monde du silence, ses mots font défaut. Pascal, notre ami, notre moniteur, notre enseignant, est parti tôt ce matin. Chacun d’entre nous se souvient de ses cours, de sa pédagogie nourrie d’expérience et d’une remise en question permanente par laquelle il cherchait à toujours mieux partager avec nous le plaisir de plonger. Avec disponibilité et dévouement, avec le souci constant de nous permettre à tous de progresser et de nous épanouir dans notre pratique, il animait le club, dont il assumait la présidence depuis quelques mois. Avec son sourire, sa gentillesse et sa disponibilité, il a été pour nous un encadrant, un camarade, un ami.

Dans chacune de nos bulles, il demeurera présent.

In memoriam.

La fuite dans les idées

vendredi 26 septembre 2008

La fuite d’eau, c’est terriblement tendance.

Rien que lundi dernier, j’ai fait une razzia au magasin de bricolage. Il me fallait des joints, des clapets, un rôdoir… (et j’en ai profité pour me faire quelques petits cadeaux qui n’ont rien à voir mais me manquaient faisaient envie depuis un bout de temps — une équerre de menuisier et un pied à coulisse, ça peut toujours servir). J’ai remplacé le joint de la cloche de chasse d’eau, trop heureux de ne pas avoir à changer tout le mécanisme. J’ai réparé celui qui fuyait juste avant le réservoir, remis bien proprement trois tours de téflon sur le filetage pour faire plus classe. J’ai fini par le robinet du lavabo qui gouttait, et je me suis dit que c’était une soirée bien employée. Trois fuites réparées, trois sources de gaspillage d’eau évitées.

Mais ce matin le voisin du dessous a poliment frappé à la porte. Je suis descendu dans sa boutique. Juste en-dessous de ma salle de bains. Là, dans son plafond, une énorme lézarde. Et de la flotte. Et comme les gens du LHC ont eux aussi des fuites, on ne peut pas les soupçonner d’avoir fichu en l’air la gravitation. Pas encore. Il est donc à craindre que l’eau vienne d’au-dessus. De chez moi.

Cet après-midi, c’est le nouveau voisin du 6e qui a envoyé un SOS au conseil syndical. Chez lui, c’est au niveau de la vanne générale que ça fuit. Il va falloir qu’il coupe toute la colonne du bâtiment.

Bien sûr, cela ne pouvait pas tomber à un autre moment qu’à la veille de mon départ en vacances. Oui, parce que je m’envole lundi pour deux semaines de plongée en Guadeloupe. Moi aussi, je prends la fuite, sous l’eau.

Piscine, semaines 20 et 21

mercredi 6 décembre 2006

Tiens, j’ai oublié de rendre compte de la séance de la semaine dernière. Ou pas trouvé cinq minutes pour le faire. Tempus fugit ! Bon, il se confirme que mille six cents mètres, ça me prend toujours un peu plus de quarante-deux minutes. J’étais quand même rassuré d’être de retour dans mes chiffres habituels.

Quant à la séance de ce lundi, elle s’est trouvée raccourcie par raison de départ tardif du bureau. 1 km en 27 minutes, c’est dommage de ne pas avoir pu nager autant que d’habitude, mais c’est toujours ça de pris. Et puis j’ai eu le plaisir de croiser Esculape à la sortie, qui lui avait fait son 3 300 mètres les doigts dans le nez.

Piscine, semaine 19

mardi 21 novembre 2006

Ouh là là. Bon. Chrono épouvantable hier soir, ou alors j’ai raté quelque chose en comptant mes longueurs (ce qui n’est pas complètement impossible, parce qu’un 200 m qui prend 11 minutes en plein milieu de la séance, alors que je n’ai pas l’impression de m’être arrêté plus de 20 secondes pour vidanger mes lunettes qui avaient un peu pris l’eau, ça me semble complètement irréaliste).

Une chose ou l’autre, ça prouve simplement que ce n’était pas une bonne idée de prendre une pinte de Leffe avec les copains juste avant d’aller nager. La prochaine fois qu’il y a un pot impromptu, ce sera un diabolo-menthe.

Piscine, semaines 17 et 18

jeudi 16 novembre 2006

Deux d’un coup, puisque je n’ai pas pris le temps de rendre compte plus tôt… Deux séances où je suis arrivé crevé de la fatigue du week-end et de la première journée de boulot de la semaine. Deux séances, pourtant, où j’étais tellement heureux de me retrouver au bain, à me délasser sans avoir rien d’autre à faire que glisser dans l’eau en cherchant le meilleur mouvement.

Les chronos n’évoluent toujours pas, et le crawl du lundi 6 s’est lamentablement avorté à 75 mètres, pour cause d’abordage par un autre nageur qui a achevé de me faire m’emballer, donc de m’essoufler. Lundi 13 en revanche, 100 mètres complet, et je crois que je commence à trouver un geste moins fatigant. Je vais peut-être finir par prendre le coup et parvenir à tenir un 200 mètres !

Piscine, semaine 16

jeudi 2 novembre 2006

Ah, oui, le barbotage. Non, je n’ai pas oublié. Mille six cents mètres comme les dernières fois, je n’ai pas encore pris le temps de composer un programme d’entraînement plus varié, mais je sais que je pourrai compter sur des conseils avisés. À la fin des seize longueurs, un gars m’interpelle au bout du bassin, me dit que je l’ai violemment collisionné, et entreprend de m’expliquer qu’il faut tenir ma droite dans la ligne d’eau. Je suis au courant, et je pense y faire attention, mais il maintient que je ne fais rien qu’à nager en plein milieu du couloir. S’il y tient… Penaud, je lui ai présenté mes excuses, mais ça m’a tellement démotivé que j’ai zappé le crawl pour cette fois.

Piscine, semaine 15

lundi 23 octobre 2006

Sorti du boulot l’âme éreinté, le dos endolori, avec l’envie pressante de l’eau qui supprimerait d’un coup la pesanteur du corps. Pas envie de forcer, juste nager tranquille en ne pensant à rien.

Ça marche. Les chiffres habituels, tiens je ne les mets pas cette fois. Ils n’ont pas changé depuis la fois d’avant ni celle d’encore avant. Régulier comme un métronome. Une prochaine fois peut-être j’ajouterai un ou deux aller-retours, juste pour changer un peu et pour voir ceux qui suivent.

Et puis après l’eau, le dédale de béton clair du Forum des Halles, et l’épreuve des escaliers du RER. Jamais l’escalator, par principe. Pour le plaisir de vraiment sentir dans les cuisses la délicieuse ivresse de la fatigue du corps. Rien de tel pour nimber l’épuisement de l’âme.