Passage avide

Les premiers jours du printemps s’envolent à tire d’aile. À bouchées doubles d’heures, je dévore le temps des soirées encore fraîches. Je me remplis la vie par soif inextinguible. Avide d’apprendre toi, ce que tu as été, et de te raconter comment je t’attendais. Avide d’inventer nous et d’écrire un futur où demain prend un s.

À secrets échangés au cœur de la nuit noire, pierre après pierre, on construit ensemble ce qui sera mais que les mots retenus ne savent pas encore nommer. Peut-être se poseront-ils ici lorsque je les aurai apprivoisés.

3 réponses à “Passage avide”

  1. Shin a dit :

    Attendre des lendemains qui chantent ou qui déchantent, seul, à deux voir plus, respirer la vie à plein poumons, à plein nos pores, pour que chaque instant, chaque seconde, chaque particule de vie puisse nous imprégner. Instants magiques qui passent, que nous ignorons parfois, que nous appercevons quelques fois trop tard. Vivre à côté de l’autre sans parfois le voir, s’appercevoir qu’il nous manque quand il est parti, impression d’avoir perdu des trésors infinis….

  2. Makiko a dit :

    Il y a des mots qui ont tellement été dits, trop vite, trop souvent qu’ils en ont presque perdu leur signification profonde. Certains pourtant, si vide de sens soient-ils, s’en remplissent à nouveau progressivement par la seule présence d’un être inespéré.
    J’aimerais trouver des mots dignes des sentiments qui s’éveillent en moi, mais existe-t-il des mots encore vierges, non souillés d’avoir été employés à la légère, sans y croire vraiment, sans en mesurer toute la valeur ? Non. Il n’est pas a ma connaissance, dans la langue française (ni aucune autre d’ailleurs) de mot qui n’ait encore été prononcé, même une seule fois.
    Restent les mots du coeur, ces mots qu’on ne verbalise pas et qui naissent chaque jour différents, chaque jours nouveaux et chaque jour plus beaux. Ces non-mots qui en disent parfois bien plus qu’il est possible d’exprimer par un long discours : un regard échangé, un sourire rendu, un éclat de rire complice, un silence… ta tête sur mon épaule, ma main sur ta joue, tes yeux dans les miens, peau contre peau, coeur contre coeur, un soupir d’aise, une larme de joie et nos corps qui s’étreignent…

  3. plexigirl a dit :

    moi j’aime beaucoup tes mots… et attention aux maux d’amour

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