Archive pour la catégorie Choses vues

Scoop

samedi 6 janvier 2007

Un soir de fin de vacances, vous avez passé la journée d’avant à ne rien faire que cuver votre réveillon et celle-ci à tourner en rond sans pouvoir vous décider à sortir faire quelque chose d’utile. Vous vous dites que ça commence à bien faire et que ce n’est pas parce que les amis sont aux quatre vents (et que de toute façon vous ne vous sentez pas l’énergie d’organiser quoi que ce soit) et que vous êtes seul à Paris ce soir que vous ne pouvez pas vous faire une bonne soirée ciné-resto.

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Naboer

dimanche 3 décembre 2006

Naboer / Next DoorJohn a des voisines bien étranges. Elles l’attirent, elles lui mentent, le piègent dans leur appartement. Elles sont retranchées derrière une lourde armoire dans un dédale immense et improbables de couloirs et de portes fermées à clé. Elles semblent trop bien savoir ce qui se passent chez lui, les murs sont si fins… Elles jouent la séduction, elles jouent avec ses nerfs, mêlant érotisme et violence. Elles entraînent sa mémoire dans un trouble jeu dans lequel il revit encore et encore la récente rupture d’avec sa fiancée.

Entre voisins, c’est si tentant de glisser dans la folie… Hier nuit devant Arte, j’ai repensé au Locataire de Roman Polanski.

Naboer de Pål Sletaune (Norvège – 2005).

 

De battre mon cœur s’est arrêté

vendredi 1 juillet 2005

Il a à peu près mon âge, mais il est plus nerveux, plus méchant. Sa mère est morte il y a longtemps, son père l’aime, il aime son père, mais ils ont du mal à communiquer. Il s’appelle Thomas, comme moi.

Je trouve en lui comme des échos de moi. Lui non plus ne veut pas vivre juste pour son boulot. Il s’accomode de sa propre violence, mais elle le ronge à bas bruit. Il a besoin de faire sortir autre chose de son être, de ses mains. Lui, c’est la musique. Il veut reprendre, devenir pianiste. Il y a du travail, beaucoup de travail. C’est dur. Il a la rage. C’est ça qui le fait avancer.

Au fond il n’est qu’un enfant. Ce n’est que sous le regard tendre des figures maternelles (Aline, Miao-Lin) qu’il arrive à passer la Toccata en mi mineur et qu’il laisse derrière lui – pour un temps – le souvenir du sang.

De battre mon cœur s’est arrêté de Jacques Audiard – 2004.

La turbulence des fluides

mardi 22 février 2005

C’est un film québécois de Manon Briand, sorti en 2002, dans un genre de fantastique qui me rappelle un peu Simple mortel (onze ans plus tôt). Je suis tombé dessus par un vrai hasard, et le hasard fait parfois bien les choses.

L’histoire s’ouvre sur la science défiée, la science qui s’interroge, qui observe, analyse, la science poussée dans ses retranchements par une Nature facétieuse qui la met à l’épreuve. La marée s’est arrêtée, Alice se bat pour l’expliquer. Est-ce l’annonce d’un tremblement de terre ? ou seulement l’ancre d’un souvenir qui a amarré l’eau dans une bulle de temps ?

Un film de femme, de femmes, d’attraction, de mort aussi, mais aussi de désir. Alice est perdue, paumée, attirée par hasard par celle qui l’a toujours aimée dans un passé qu’elle croyait avoir laissé derrière elle. Colette veille, énigmatique, sur les nuits de Camille, petite fille perdue qui cherche, dans son sommeil…

Quelles sont les trois éléments fondamentaux de la Vie ?
« Désir, Désordre, Danger ».