Archive pour la catégorie Choses lues

La liste des dix meilleurs

lundi 27 octobre 2014

Les copains, les copines, les amis, les amantes, tout le monde m’a taggé de partout, alors je m’y colle. Dix livres, dix seulement, qui m’ont marqué. Mais comment diable choisir, que retenir ? Les émouvants ? Les édifiants ? Ceux que j’ai aimés, dévorés, savourés ? Ceux qui m’ont appris ? Ceux qui me viennent, ceux qui me sautent au cœur quand je caresse les rayonnages d’un œil tendre ?

Sélection en forme d’inventaire à la…

  • Paroles, Jacques Prévert
  • L’Île, Robert Merle
  • Leaves of Grass, Walt Whitman
  • The Ethical Slut, Dossie Easton et Catherine A. Liszt
  • Chroniques martiennes, Ray Bradbury
  • Gödel, Escher, Bach, Douglas Hofstadter
  • Persépolis, Marjane Satrapi
  • L’Insoutenable légèreté de l’être, Milan Kundera
  • Oracle Night, Paul Auster
  • 1984, George Orwell

Les passagers du Roissy-Express

jeudi 7 décembre 2006

C’est l’histoire d’un écrivain, éditeur et d’une photographe qui partent en grand voyage. À la découverte de contrées inconnues, de leurs populations, des mœurs et de la vie là-bas, si loin qu’on ne s’imagine même pas que ça pourrait exister.

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Oracle Night

lundi 25 juillet 2005

Sidney Orr est écrivain. Au décours d’une longue maladie, il entreprend de se remettre à écrire – c’est un besoin, une tension impérieuse. Le hasard de ses pas dans Brooklyn le font entrer dans le minuscule magasin d’un papetier asiatique, où il tombe en arrêt devant un carnet bleu.

Rentré avec le carnet convoité et les stylos idoines, il s’assied à sa table et écrit, écrit. Bientôt ce carnet va s’avérer plus qu’un simple support : une véritable drogue, ou peut-être une passerelle vers des ressorts insoupçonnés de l’univers. Suspendu hors du temps, il perd le contrôle des mots et trace une histoire qui reflète étrangement la réalité qui l’environne. Entre peur et envie, il remplit le cahier…

C’est l’histoire de la mémoire des choses qui se sont produites, et de celles qui ne sont pas encore arrivées. C’est l’histoire de l’écriture qui témoigne et de l’écriture qui prédit. C’est l’histoire de l’histoire, et parfois elle est troublante. Ce sont aussi, comme souvent chez Paul Auster, des mots qui disent si bien pourquoi on ne peut s’empêcher de faire glisser sa plume sur un paquet de feuilles de papier.


Oracle Night de Paul Auster (2004), une critique pour le Biblioblog.

C’est quoi ton bouquin, là ?

jeudi 10 mars 2005

Malicieuse Tilly… Au détour d’un billet – pour tester mon assiduité ? – elle m’a désigné pour être le prochain contaminé par le dernier virus qui sautille actuellement de carnet en carnet aussi sûrement qu’une grippe hivernale dans un métro bondé. C’est le new meme on the blog.

Trop joueur pour résister à une telle invitation, je la prends au mot, et je livre (le terme tombe à propos) céans quelques-uns des petits secrets de ma bibliothèque.

1. Combien lisez-vous de livres par an ?

Je ne sais pas, je ne compte pas… C’est difficile à dire parce que je picore beaucoup. J’ai souvent plusieurs livres en cours de lectures, et je leur consacre autant que faire se peut mes trajets en bus ou en métro, quelquefois un moment sous la couette avant que mes yeux ne se ferment complètement. Quelques instants secrets aussi, à des heures improbables où l’on me croit ailleurs. Tout cela ne suffit pourtant pas à faire de moi ce qu’on pourrait appeler un lecteur vorace. Bon an mal an, peut-être dix ou vingt nouveaux livres. Et chaque numéro de Pour la Science quasiment d’un bout à l’autre. Le reste du temps, je prends une page au hasard chez Prévert, Sempé ou Buzzati, un magazine acheté dans une gare ou un aéroport (cela fait partie du rituel des voyages), et je lis comme je vis, dans l’urgence et pour le plaisir.

2. Quel est le dernier livre que vous ayez acheté ?

Les Fragments d’un discours amoureux de Barthès. Et juste avant, dans le dernier colis Amazon, il y avait Obedience to authority (Stanley Milgram), récemment réédité, Si c’est un homme (Primo Levi) et La prostitution à Paris (sous la direction de Marie-Elisabeth Handman et Janine Mossuz-Lavau).

Il faudrait, dans l’idéal, que je lise plus vite, ou que j’achète moins de bouquins, parce que la pile « en instance de lecture » est actuellement croissante. Éprise de liberté, elle s’est déjà étendue bien au-delà de l’espace qui lui avait été initialement imparti, et menace d’étendre son emprise en-dehors des étagères qui la contiennent encore tant bien que mal. D’un autre côté, c’est là la garantie de pouvoir toujours bouquiner quelque chose de nouveau quand l’envie me démange.

3. Quel est le dernier livre que vous ayez lu ?

La maison aux mille étages de Jan Weiss. Ce roman fantastique traduit du tchèque commence dans un escalier. Un homme se réveille. Seuls deux choix s’offrent à lui : monter ou descendre. Point de portes ou de fenêtres, seulement un tapis rouge, des marches et des paliers. Et une obsédante lumière jaune au plafond lorsqu’il ferme les yeux.

Merci Bertrand pour me l’avoir conseillé ; merci Papa pour l’avoir déniché, alors qu’il n’est plus édité depuis bien longtemps.

4. Listez cinq livres qui comptent beaucoup pour vous ou que vous avez particulièrement appréciés.

Gödel, Escher, Bach de Douglas Hofstadter. C’est un voyage fascinant aux confins des mathématiques et de la logique. On gratte là l’une des dernières couches de la connaissance, pour toucher à certaines des questions les plus fondamentales accessibles à la pensée humaine.

Malevil de Robert Merle. Pour la force et la faiblesse des hommes.

Charlie et la chocolaterie suivi de Charlie et le grand ascenseur de verre de Roald Dahl. Je triche un peu, oui, mais cinq livres c’est si peu ! Je continue de le citer régulièrement : « Un peu de bêtise en saupoudrage, c’est le piment de l’homme sage. »

Leviathan de Paul Auster, lu quelques mois avant de voir l’exposition Sophie Calle au centre Pompidou.

Le dernier, et non le moindre… Ah, qu’il est cruel, ce questionnaire ! qui me force à choisir, à élire cinq opus seulement… et à laisser de côté tant d’autres lectures chères à mon cœur et à ma mémoire, à un titre ou un autre.

Belle du Seigneur, d’Albert Cohen. Pour toutes les histoires d’Amour.

5. À qui allez-vous passez le relais (trois personnes) et pourquoi ?

  • Roland parce que new meme on the block, c’est de lui que je le tiens ;
  • Sam parce qu’il est joueur aussi ;
  • Matoo parce qu’il m’a amené tellement de visiteurs que je lui dois bien ça !

J’aurais bien passé le témoin à Nico ou à SoK, mais ils n’ont pas encore sauté le pas et commencé leur blog. Gageons que ce n’est qu’une question de temps…