Archive pour la catégorie Général

Draguer en soirée

vendredi 24 novembre 2006

N. m’a fait l’amitié de me convier à la grosse soirée Austin Powers, alors on est arrivés vers vingt et une heures, ce samedi, dans le grand appartement. Trois cent vingt mètres carrés à deux pas de la Madeleine, parquet, moulures, vitraux Art nouveau et déco tendance sixties. Une bouteille de champagne pour deux. Mes nouvelles lunettes en plastique à paillettes et les baskets qui brillent sont parfaitement dans le ton de la soirée.

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Vertige lexical

dimanche 12 novembre 2006

C’est la sensation qui te saisit quand tu t’aperçois d’un coup que pendant toutes ces années, tu croyais savoir ce que veut dire un mot. Et puis un jour tu finis par ouvrir le dictionnaire TLFi. Et là, c’est le drame. Le gouffre, l’abîme, la chute. Un vocable s’écroule, et avec lui tout un morceau de monde à réagencer.

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L’artiste

mercredi 1 novembre 2006

Je suis arrivé à son cabinet pas plus rassuré que cela. Je savais que ce ne serait pas précisément une partie de plaisir, mais la restauration de mon sourire proverbial était en jeu.

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Le temps des noyaux

mardi 31 octobre 2006

Ça a commencé il y a huit presque neuf ans, j’avais vingt ans et toutes mes dents, tralala. Lire la suite de cet article »

Passage à l’air d’hiver

lundi 30 octobre 2006

Rentré tard hier nuit. Après l’apéro, le miam, puis le Trivial Pursuit jusqu’à pas d’heure chez sœurette, j’ai sauté dans le taxi pour redescendre les Buttes-Chaumont, franchir la tranchée des voies de la gare de l’Est, et regagner la couette qui m’attendait fidèlement. La course payée, j’ai marché les quelques dizaines de mètres qui me séparaient de ma porte.

L’air était froid et vif. Ça sentait déjà bon la vieille nuit d’hiver. J’ai pris de grandes goulées de cet air glacé qui réveille et qui soigne tous les maux qu’on pourrait souffrir au mitan de l’obscurité. Ça y était, on était à l’air d’hiver. Demain le ciel serait pur.

Me prends pas pour un con, mec

lundi 23 octobre 2006

Ce soir il y avait coupure de courant prévue à la maison. EDF bla bla intervention bidule améliorer réseau de distribution tout ça. Bref, ça allait couper. Quelque part entre vingt-trois heures et minuit. J’avais déjà descendu les machines proprement – les utilisateureuses avaient été prévenu-e-s par une circulaire rédigée avec le délice des termes choisis qui fleurent bon l’exploitation bien huilée des grands réseaux modernes. Je n’avais guère envie de me caler au fond du canapé en attendant, tendu, le moment où le noir se ferait, probablement à l’instant précis où la soirée télévisuelle se serait apprêtée à présenter un regain d’intérêt aussi improbable qu’éphémère.

Bref, je ne tenais pas à mettre en scène soigneusement l’interruption inopinée d’un larvage télévisuel en règle qui n’aurait pas manqué d’être source d’une frustration de beau calibre. J’ai donc chaussé mes pompes, revêtu blouson et écharpe, saisi le bouquin qui m’accompagne ces jours-ci, et me suis mis en quête d’un endroit où poser mes fesses au chaud pour une petite heure avec un vieil alcool et le livre susdit.

Le Caffè Lafayette[1] me semblait convenir. Je m’y suis installé, calé dans un fauteuil, un armagnac pour réchauffer la lecture. Un chapitre puis deux, et puis ce fut minuit, la coupure devait être finie, si tout allait bien, le moment était venu de régler ma consommation et de retrouver le chemin de mes pénates pour aviser lesquelles de mes horloges s’étaient mises à clignoter 00:00 et vérifier que le congélateur n’avait pas eu le temps de trop décongeler.

Je paye donc donc au loufiat les huit euros demandés. Je termine mon verre quand mon regard glisse juste par habitude sur la carte posée sur la table voisine. Tiens, l’addition a été généreusement majorée. Non, nulle surtaxe n’est prévue pour les heures tardives. Oh, et comme c’est bizarre, ma monnaie est bien revenue, mais sans ticket.

C’est curieux, d’ailleurs, il n’a pas fait de difficultés pour rendre le pourboire qu’il s’était octroyé d’autorité. Une malencontreuse erreur, sans doute. Sans aucun doute.


  1. Angle des rues Lafayette et de Saint-Quentin – Paris Xème.

Odeurs de Paris

vendredi 20 octobre 2006

Je préfère ma cambrousse à ce remugle bruyant qu’est Paris…

Paris, ça pue, ma ville ?

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