Secondes intercalaires
dimanche 29 janvier 2006Lundi d’il y a deux ou trois semaines, sortie du bureau. La journée a été éprouvante, mais au moins je ne rentre pas trop tard. Mes jambes savent m’emmener toutes seules dans les couloirs du ventre de la ville. Tant mieux, ma tête est occupée à autre chose.
Un escalier mécanique. Un niveau après l’autre, je m’enfonce sous la terre à la lumière artificielle. Un coup d’œil à peine au tableau des trains au départ, quai trente-deux dans cinq minutes.
J’ai le temps de remonter le train à quai pour être près de la sortie à la prochaine station. Je lève rituellement les yeux vers le panneau lumineux. Départ, dix-neuf heures zéro sept.
Un escalier mécanique. Tiens, cette fois-ci, il monte. C’est étrange.
D’habitude, avant d’être sur l’escalier qui monte, il y a le signal sonore, les portes qui claquent, le train qui roule dans le tunnel. Il y a l’arrêt en station, descendre du train, croiser les voyageurs qui montent et la flaque d’eau sous la voûte qui fuit.
Mais là il y a juste le quai avant de partir. Et puis plus rien. Jusqu’à cet escalier qui monte. Je cherche les panneaux des lignes en correspondance. Manifestement, je suis bien arrivé. Il est dix-neuf heures onze. J’ai le mal de mer. Ça arrive, parfois, quand le temps est agité.
Ça arrive aussi à Jun.
Old soul
Très beau
RT @Scorpaena: [Blog] Old soul...
Ça valait le coup d'en l'attendre, ce...
Sept ans de réflexion
Un an plus tard Thomas, ce texte...