Refaire le monde
dimanche 30 octobre 2005C’est le soir, tard, on dîne d’une tarte au Maroilles simplement délicieuse. La discussion autour de la table va bon train. Sur le monde tel qu’il est, dans lequel nous vivons.
L’énergie, l’écologie. Panneaux solaires, nucléaire. Politique, on nous ment, on nous cache des choses. J’ai du mal à entrer dans ces débats-là. Je ne sais trop que dire. Je n’ai pas l’impression qu’on me cache tant de choses que ça. Et ce qu’on me cache, je ne le sais pas.
Il paraît, pourtant, qu’on en parle dans la presse. Celle qui sait, celle qui remue les scandales qu‘on tente d’étouffer, celle qui nous défend, nous, citoyens, contre eux, élites, gouvernement… J’ai l’impression de ne pas voir, de ne pas entendre.
Je me sens en porte-à-faux. Je n’adhère pas aux idées à la mode. Je ne crois pas qu’il faille urgemment sortir du nucléaire, je vote (un suffrage exprimé) à chaque scrutin, je considère que c’est un droit sacré auquel je refuse de renoncer, et aussi mon devoir de participer à la décision collective.
Mais au-delà de cela, je suis là décalé. J’ai l’impression de passer à côté des informations, des théories, des thèses et des systèmes que les uns et les autres adoptent, reprennent, critiquent ou fustigent. Je me sens un peu à l’écart, un peu idiot, hors du flot de la pensée du temps. Avec mes idées et mes idéaux probablement un peu naïfs, je ne sais pas très bien refaire le monde. Je préfère l’habiter tel qu’il est, m’y faire un petit nid douillet, et si je le peux le faire un peu meilleur aussi.
« Et toi, Thomas, tu ne dis pas grand’chose… »
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