Parole de plombier
mardi 20 septembre 2005Il avait dit « quinze heures ». J’ai été là, en avance, prêt à l’accueillir, sauveur qu’il était de ma tuyauterie défaillante. Je l’attendais, anxieux, plein d’espoir aussi. Presqu’une semaine déjà que ma douche était froide.
À quinze heures trente, je suis allé aux nouvelles. Il m’avait « oublié », il n’avait pas noté. J’étais déçu bien sûr, j’avais pris une demi-journée de congé. Spécialement pour lui, je sacrifiais mes vacances sur l’autel de l’artisanat parisien. Il m’a promis de me rappeler. Très vite. Une demi-heure tout au plus.
C’était à seize heures ce tantôt. Il fait maintenant nuit noire, et je sais que cet homme n’est pas sérieux. Il n’est pas professionnel. Il n’a pas de respect pour moi, son client, pas de respect pour son travail, pour son métier. Pas de respect pour lui-même non plus, tant il salit son âme à trahir ses mots, à cracher sur la parole qu’il a donnée.
Finalement je suis presqu’heureux qu’il ne soit pas venu. Je n’aurais pas voulu qu’il touchât ma chaudière.
Addendum – 21 septembre, 15:50, le téléphone sonne…
– Allô, bonjour, c’est pour l’entretien de la chaudière… [Non, c’était un dépannage sur une fuite de gaz. ]
– C’est un peu tard, vous deviez me rappeler hier avant seize heures pour convenir d’un rendez-vous, vous ne l’avez pas fait, j’ai contacté une autre entreprise.
– Mais votre copine ou votre femme nous a dit de venir aujourd’hui !
– Je vis seul, Monsieur. Au revoir et bonne journée.
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