Moments adultères
lundi 31 juillet 2006Ce sont des instants troubles, déliés du flux de temps. Des instants à l’écart, pour un moment seulement, où l’on s’éloigne un peu, à l’abri des regards. Ces instants anonymes où l’on glisse furtivement hors des chaînes de nos vies.
Dans les interstices du temps, j’ai croisé son regard. Elle l’a détourné. À moitié, tourmentée, partagée entre timidité et désir de s’offrir au désir de mes yeux. La fragrance du péché est un parfum subtil auquel je ne peux résister – j’ai goûté à ses lèvres comme un fruit défendu, et j’ai aimé cela et mes doigts sur sa peau.
Lorsque plus tard elle s’abandonnait en murmurant mon nom au creux d’un gémissement, sous les caresses conjointes de la lumière d’été, d’un souffle de vent frais et de mes mains sur elle, nous étions hors la vie, hors le flot. Une minute éphémère, le temps était en pause, et l’amour adultère pur et immaculé. Il a ceci d’unique que, mû par le seul désir, il n’est jamais sous l’ombre d’un dessein plus grand, jamais pris sous le poids des promesses passées et des projets futurs. Il ne connaît pas de lendemain. Seulement l’instant présent et la fragrance obsédante et douce du péché.
Nous parcourons la salle de cliché en cliché, jusqu’à être à nouveau devant le premier cadre. Marilyn dort toujours. Près de son visage, sa main est étendue. Son corps et son visage, maquillés ou pas, semblent perpétuer le souvenir de sa beauté. Ses mains, elles, disent tout haut ce qu’eux taisent, dissimulent. Elles ne savent pas mentir. Immobiles, elles témoignent en silence.
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