Un cri dans la nuit
mardi 27 juin 2006Vingt-sept juin. Après un printemps pourri, l’été a fini par arriver. Le soir, il fait tiède dehors, et la fenêtre est ouverte pour évacuer un peu de chaleur stagnante. Assis au bureau, je musarde sur le réseau dans un doux courant d’air frais. Tout est calme.
Soudain une clameur s’élève. Un cri de joie, primal. Une exclamation brève mais reprise par la foule dans chaque rue de la ville. Ouaaaaaaaaaaaais ! Un peu plus tard un autre, puis un troisième encore.
Maintenant cent mille gorges hurlent à la victoire. Cent mille bouches aux dents exhibées déchirent l’atmosphère. La meute s’enflamme et vocifère. Les cris de joie se muent en grondements. Le bruit dehors sent la haine et la violence déchaînées, et la peur ancestrale des hordes en furie étreint mon corps entier.
J’ai refermé la fenêtre, dernier rempart bien mince. Rentré dans mon cocon, à l’abri d’eux. Seuls leurs klaxons, maintenant, me rappellent que dehors, ils sont là qui ont pris possession de la rue. Ce sera une nuit en état de siège.
![[Blog sans dieu] logo par Veuve Tarquine](https://thomas.quinot.org/blog/wp-content/themes/windy2/images/blog-sans-dieu-gris-100.jpg) 
   Berlin, début des années 30. Un écrivain désargenté amoureux d’une chanteuse de cabaret, leur logeuse fiancée à un marchand de fruits juif allemand. Comédie musicale sucrée-salée, où le brillant des années folles passe inexorablement avec la montée de l’ordre nouveau nazi.
Berlin, début des années 30. Un écrivain désargenté amoureux d’une chanteuse de cabaret, leur logeuse fiancée à un marchand de fruits juif allemand. Comédie musicale sucrée-salée, où le brillant des années folles passe inexorablement avec la montée de l’ordre nouveau nazi.
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