My lady solitude
mardi 17 mai 2005Il y a deux semaines à peine, j’ai refait le vide autour de moi. Elle croyait peut-être en moi. Ou peut-être pas. Elle rêvait peut-être de moi. Ou peut-être pas. Mais j’ai pris soin de briser son rêve encore jeune, de le tuer dans l’œuf. Sa question, était-ce la dernière nuit, n’était pas posée pour les bonnes raisons. Ma réponse, « je ne suis pas amoureux », était cruelle à dire et cruelle à entendre. C’est le prix que coûte la vérité.
La liqueur huileuse de la solitude coule dans mes veines. C’est ma fée, mon absinthe, mon eau de vie. Mon pouvoir, ma folie. C’est un poison lent qui me garde en vie à petit feu. C’est une drogue addictive. On y goûte sans le vouloir, sans y penser, sans même l’avoir cherché. La première dose est gratuite.
Bien vite cependant, trop vite, s’installe la dépendance. L’accoutumance apprend au corps à apprivoiser la substance délétère. Elle devient partie de lui, et il se tord de douleur quand il en est privé trop longtemps. La torture, la fée grise, devient nécessité, aliment nécessaire d’un sommeil sans rêves.
Quatre ans j’ai cru être désintoxiqué. Être débarrassé d’elle. J’aimais, j’étais aimé, nous vivions ensemble, nous habitions chez nous un monde que nous avions fait à notre image. Je croyais être là mais j’étais absent à toi. Tu avais apprivoisé la bête, ma solitude, au point de pouvoir cohabiter avec elle, mais le monstre était toujours là, instillé dans mon cœur depuis combien d’années. J’avais réussi à être seul alors que tu étais à mes côtés chaque jour, chaque nuit. De cela tu as souffert, je crois. Mais c’est ainsi que je suis.
Je ne sais pas dormir avec quelqu’un dans mes bras. J’aime ce câlin du soir, cet instant d’une inifinie tendresse, pouvoir sentir ta tête là, tout contre mon cœur. Mais le sommeil ne vient, rédempteur, m’enlever qu’une fois mon corps rendu à moi-même, à moi seul.
Morphée ne partage pas.
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