Le principe entropique

16 décembre 2005

Je n’ai pas d’animaux familiers. Je n’aime pas les chiens, c’est bête et ça fout des poils partout. J’aime bien les chats (enfin, ceux des autres) parce que c’est intelligent (et cruel parfois), mais ça fout aussi des poils partout.

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Dans le parc du midi

14 décembre 2005

Melie, attentionnée comme à son habitude, m’a offert mon portrait South Park. Il me plaît bien, j’espère que vous le trouverez ressemblant.

Thomas South Park

Merci Melie !

Rayonnement du corps noir

9 décembre 2005

Je voudrais caresser ta peau… si tu étais là.
J’aimerais effleurer ton corps… mais tu ne le sais pas.
J’adorerais fermer les yeux et embrasser tes lèvres… si j’osais m’approcher.

De loin je t’adresse une pensée. D’ici je soutiens ton regard. Pour toi, voici un sourire.

Et bordé de silence, je vous rêve ensemble, obscurs objets de mon désir.

Concert de Noël

1 décembre 2005

La chorale AIME (Association International Musique Ensemble) revient cette saison, avec comme chaque année le traditionnel concert de Noël à l’Église réformée des Batignolles[1] le vendredi 9 décembre à 20:30.

Au menu, des Noëls traditionnels de France et d’ailleurs, des extraits du Messie de Haendel et des Contes d’Hoffman d’Offenbach, un Ave Maria de Rachmaninov… (PAF 14 € / 10 €).

Notes

[1] 44, bd des Batignolles – Paris XVIIe – métro Rome

Édulcorant de synthèse

28 novembre 2005

Novembre fuit, novembre meurt. L’automne s’étiole, transi : il a neigé avant-hier. Pluie aujourd’hui. Elle m’envoie de loin des mots qui sentent la poussière rouge et le sable chaud. Je reste ici, une dernière bulle de lumière à mon bureau. La rue et la maison bruissent du silence de la nuit.

Je vis comme en-deça, ou peut-être à côté, du monde tangible d’ici et maintenant. À peu de distance, j’observe la vie qui glisse et je reste là, sans comprendre. Ça bouge, les gens vont, viennent, me voient me débattre et pensent que je m’agite comme l’un des leurs, sans doute. Je demeure au milieu de la foule, saisi de stupeur.

J’apprends le goût de l’absence, chaque jour. Il ressemble à la liberté comme un mauvais édulcorant. Une fois qu’on l’a en bouche, on ne sait plus que faire, attendre qu’il s’estompe ou tenter, si l’on peut, d’en pallier l’amertume par quelque autre saveur.

Au bord de la nuit

23 novembre 2005

Dans le plat pays il y a un champ. Près du champ venteux se dresse un hôtel. Dans l’hôtel morne se trouve une chambre. Dans la chambre glaciale, un lit double où j’étais étendu. Seul.

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Paris, Atlanta, Paris

19 novembre 2005

Vol Air France 304, Paris – Atlanta, au moment des plateaux repas.

– Poulet ou poisson ?
– Poulet, s’il vous plaît.
– Et comme boisson ?
– Je prendrai du vin rouge.
Vous avez plus de seize ans ?

Hin hin. Rire jaune. Oui, ça fait un bon moment. Allez, dites un chiffre. Vous ne devinez pas ? Et si, déjà tant que ça.

Le steward est tellement surpris que plus tard il interpellera sa collègue lorsque je viendrai à la cambuse demander une tasse de café :

– Tiens, tu lui donnes combien ?
– Vingt-quatre, vingt-cinq ?

Elle est gentille, je prends ça comme un compliment.

Vol Air France 307, vingt-quatre heures plus tard, Atlanta – Paris. J’entre dans la cabine. Tiens, le même équipage !

– Bonsoir !
– Bonsoir Monsieur, oh, mais on se connaît, qu’est-ce que vous faites ici ?
– Ben, et vous ?

Moi, je rentre à Paris. Et dans quelques jours je fêterai mes vingt-huit automnes.