Piscine, semaine 19

21 novembre 2006

Ouh là là. Bon. Chrono épouvantable hier soir, ou alors j’ai raté quelque chose en comptant mes longueurs (ce qui n’est pas complètement impossible, parce qu’un 200 m qui prend 11 minutes en plein milieu de la séance, alors que je n’ai pas l’impression de m’être arrêté plus de 20 secondes pour vidanger mes lunettes qui avaient un peu pris l’eau, ça me semble complètement irréaliste).

Une chose ou l’autre, ça prouve simplement que ce n’était pas une bonne idée de prendre une pinte de Leffe avec les copains juste avant d’aller nager. La prochaine fois qu’il y a un pot impromptu, ce sera un diabolo-menthe.

Piscine, semaines 17 et 18

16 novembre 2006

Deux d’un coup, puisque je n’ai pas pris le temps de rendre compte plus tôt… Deux séances où je suis arrivé crevé de la fatigue du week-end et de la première journée de boulot de la semaine. Deux séances, pourtant, où j’étais tellement heureux de me retrouver au bain, à me délasser sans avoir rien d’autre à faire que glisser dans l’eau en cherchant le meilleur mouvement.

Les chronos n’évoluent toujours pas, et le crawl du lundi 6 s’est lamentablement avorté à 75 mètres, pour cause d’abordage par un autre nageur qui a achevé de me faire m’emballer, donc de m’essoufler. Lundi 13 en revanche, 100 mètres complet, et je crois que je commence à trouver un geste moins fatigant. Je vais peut-être finir par prendre le coup et parvenir à tenir un 200 mètres !

Vertige lexical

12 novembre 2006

C’est la sensation qui te saisit quand tu t’aperçois d’un coup que pendant toutes ces années, tu croyais savoir ce que veut dire un mot. Et puis un jour tu finis par ouvrir le dictionnaire TLFi. Et là, c’est le drame. Le gouffre, l’abîme, la chute. Un vocable s’écroule, et avec lui tout un morceau de monde à réagencer.

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Je ne suis pas la cible

4 novembre 2006

Je prends l’occasion d’un commentaire de Nezumi pour revenir un peu plus en détail sur le fonctionnement assez vicieux du site dont il est question.

Ce n’est pas « juste » un site de rencontre, le concept me semble un brin différent.

Un site de rencontres, tel qu’on le conçoit généralement, c’est quelque chose où les gens qui le souhaitent vont s’inscrire pour se rencontrer entre eux. Là, on a quelquechose d’autre. Les quatre courageux anonymes ont commencé par établir un fichier de blogueurs parisiens célibataires, sans leur demander leur avis (je ne sais pas s’il y avait des filles dans le fichier, je me dispense donc de dégenrer, hop). Déjà rien que ça, moi, ça me chatouille gravement sur le problème du respect de la vie privée.

Ensuite décortiquons un peu le principe du site. « Cooptation amoureuse ». Je n’ai toujours pas bien compris ce que ça voulait dire. Une relation amoureuse, ça se construit à deux sur le hasard d’une recontre et une alchimie individuelle. Je ne vois pas bien où est la place de la cooptation, ici.

Ou peut-être simplement que les « cibles » successives s’entre-cooptent : on s’accorde entre amis le privilège d’être mis à la une et en réclame, et se donner l’impression que pour une fois on ne va avoir que l’embarras du choix parmi des prétendant-e-s qui donneraient tout pour vous rencontrer. Chacune des cibles aura à bon compte son quart d’heure de célébrité. Mais peut-on légitimement parler de « rencontre » quand la relation est autant faussée par la publicité et déséquilibrée par la dissymétrie du processus ? Et quand la seule communication possible entre les chasseurs, qui doivent convaincre la cible d’accepter un rendez-vous (et pas lui donner envie) passe par un tiers qui pourrait difficielement être de confiance vu qu’on ne sait pas qui c’est[1].

Ensuite vient le moment du vote des internautes. Ah, oui, parce que la cible n’a pas la liberté de rencontrer le chasseur ou la chasseresse de son choix, non. C’est le public qui vote, comme aux meilleures heures des jeux du cirque, et la cible est tenue de prêter son temps, son corps, son cul au bon vouloir de la foule qui se sentira ainsi un peu plus que simple spectatrice, qui pourra ramasser les miettes de la rencontre à défaut de la vivre directement.

À cet instant-là, la supposée rencontre échappe au contrôle des deux seules personnes concernées. Elles sont dépossédées, au profit de la foule, de leur colloque singulier. C’est là que le jeu devient vraiment malsain et pervers. Humainement, ça ne me paraît pas acceptable.


  1. Enfin, on a bien une petite idée quand même, on peut aller voir à qui appartient le nom de domaine, et en ce qui concerne la confiance on sait quand même à quoi s’en tenir vu le peu de cas que ces gens-là semblent faire du respect de la vie privée, cf. supra.

Dans ma boîte à spam

3 novembre 2006

Suis-je devenu, enfin, moi aussi, un élément influent de la blogoboule parisienne ? Un célibataire en vue qui pourrait faire vendre du clic ? Ou juste de la chair à bon compte pour faire tourner la dernière grande machine à thésauriser la misère sexuelle du geek de base ? Je ne sais pas, les spammeurs du jour n’ont pas jugé utile d’expliquer leurs intentions, ni d’ailleurs comment ils avaient ciblé leur spam.

C’est très mal élevé d’inscrire les gens à une liste de diffusion sans leur demander la permission, et en plus c’est interdit. Même quand on essaie de vendre de la blogopartouze (pardon, de la « cooptation amoureuse à la sauce Web 2.0 »).

Piscine, semaine 16

2 novembre 2006

Ah, oui, le barbotage. Non, je n’ai pas oublié. Mille six cents mètres comme les dernières fois, je n’ai pas encore pris le temps de composer un programme d’entraînement plus varié, mais je sais que je pourrai compter sur des conseils avisés. À la fin des seize longueurs, un gars m’interpelle au bout du bassin, me dit que je l’ai violemment collisionné, et entreprend de m’expliquer qu’il faut tenir ma droite dans la ligne d’eau. Je suis au courant, et je pense y faire attention, mais il maintient que je ne fais rien qu’à nager en plein milieu du couloir. S’il y tient… Penaud, je lui ai présenté mes excuses, mais ça m’a tellement démotivé que j’ai zappé le crawl pour cette fois.

Le quarantième rugissant

2 novembre 2006

Hier soir c’était le quarantième ParisCarnet.

Groarrrrr ! Ç’a été sauvage. La douce et toujours riante Kerdekel a eu la gentillesse de bien vouloir me rappeler la signification des cartes spéciales au Jungle Speed (que j’avais un peu oubliée la dernière fois, ahem), ce qui m’a permis de tauler sauvagement la jeunesse au concours d’agrippage d’objet phallique en bois tourné. Champion, oué !

Veuve Tarquine n’était pas en panne de rugissements, tant grande est la juste colère qui l’emplit à l’encontre du juge administratif en matière de réparation du préjudice corporel.

Samantdi aurait pu elle aussi râler véhémentement contre les oignons qui garnissaient sa salade et qu’elle ne souhaitait pas. Oui, sauf que Samantdi, non seulement elle ensoleille la tablée avec son accent de loin là-bas dans le Sud, mais en plus elle est de bonne composition, alors elle a juste dit que c’était pas grave.

Par contre Mel’O’Dye n’aime pas la mayonnaise et ne se prive pas de le faire savoir. Tant pis pour elle, du coup j’ai eu double part de mayo pour mes frites.

Et ainsi chacun a râlé joyeusement, rigolé sérieusement, papoté parfois doctement ou légèrement. Le_Jax nous a offert une époustouflante démonstration de Bozo (des photos bientôt sur son blog ?) D’aucuns ont publiquement geeké, et pour cela se sont fait bâcher copieusement. Goon a pris quelques clichés compromettants, mais devra effacer toutes les horreurs que j’ai commises avec son photoscope.

La preuve est ainsi faite : un ParisCarnet, même avec peu de monde, ça fait toujours du bruit !