Surveillance discrète
samedi 8 novembre 2008Juché sur mon Vélib’, je me suis sagement arrêté au feu rouge, au coin des rues de Châteaudun et Lafayette. Elle était là, sur le trottoir. Arrêtée elle aussi. Mais elle n’attendait pas pour traverser, non. Elle restait là, et semblait se cacher tant bien que mal derrière les feux. Son regard attentivement braqué sur l’immeuble d’en face scrutait les portes de verre, le hall encore éclairé d’un immeuble de bureaux.
Qui était-elle ? Amoureuse jalouse ? Flic en civil ? Assistante dévouée d’un privé ancienne mode, one of a long line of good girls who choose the wrong guy to be sweet on[1] ?
Le feu est passé au vert et j’ai poursuivi mon chemin. Elle était toujours là.
Le lendemain, je suis rentré du boulot par le même chemin, et à peu près à la même heure. Je me suis arrêté au même feu. Et de nouveau elle a cillé quand mon regard a surpris le sien, toujours perdu au-delà des portes de verre de l’immeuble d’en face.
Je me demande ce qu’elle attendait. Qui. Je ne l’ai plus revue depuis.
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