Archive pour la catégorie Eau et bulles

Le triomphe de l’homme contre les éléments

lundi 26 juin 2006

Malgré l’adversité et les mauvais augures. Passant outre le fait que j’avais oublié mon bonnet de bain tout neuf à la maison (maintenant, du coup, j’en ai un second en secours)… j’ai triomphé des pièges tendus par l’Univers tout entier, déjoué les chausse-trape et vaincu les destinées contraires !

Piscine, semaine 1 : 1 km en 30 minutes chrono, je suis content ! Les 50 m de crawl en guise de dessert ont encore été laborieux, mais j’étais déjà moins totalement épuisé à l’issue de l’ultime longueur de bassin. Et cette fois, je suis rentré avec mon sac à dos. Il s’agit maintenant de rentabiliser la carte de dix entrées dont j’ai fait l’acquisition. Si je me tiens à mes bonnes résolutions, elle ne devrait pas passer l’été.

Brasse coulée

lundi 12 juin 2006

Après une journée de boulot caniculaire, le cerveau et les yeux à bout de fatigue, un peu de motivation qui passait opportunément par là  c’était l’occasion rêvée d’enfin mettre en pratique mes bonnes résolutions. Je me réjouissais d’avance à l’idée de ce billet que je signalerais chez Adrien.

Dont acte. Piscine[1], semaine zéro : 1 km, en une quarantaine de minutes, plus 50 m de crawl (25 pendant lesquels je me disais woah, trop facile, quelle endurance, 25 autres interminables où c’était plutôt tendance pitain c’est long cinquante mètres, où il est le mur, rhaaaa ?).

Charmante surprise : croisé Édouard dans les douches, qui se trouve habiter non loin et fréquenter assidûment l’établissement.

Mauvaise surprise : arrivé à la maison, heu, où est mon sac à dos ? Mystère. On saura demain matin si c’est aux vestiaires ou dans le RER que je l’ai oublié. Si d’aventure (on ne sait jamais !) toi lecteur tu l’as trouvé, sache qu’il y a dedans un maillot de bain, des lunettes de piscine, un bonnet de bain en silicone pas trop usagé et un Moleskine plein de notes intimes qui sont d’un intérêt limité pour tout autre que moi mais auquel je suis affectivement attaché. C’est bête, hein. Alors je te propose un deal. Tu gardes le matos de piscine, c’est cadeau pour ta peine. Et tu me permets de récupérer le carnet par tout moyen à ta convenance. Ça me consolerait, vraiment.

Un jour j’achèterai un neurone qui ne s’arrête pas dès qu’on le trempe dans l’eau, aussi.


  1. Suzanne-Berlioux, au Forum des Halles, car elle est ouverte à mes heures le soir.

Un lundi au soleil, fragment 2 — Ça plane pour moi

vendredi 21 avril 2006

Petit, j’avais appris, comme tous les enfants d’homme, à marcher debout, en avant, en arrière, parfois sur le côté aussi. Mes horizons s’appelaient Nord, Sud, Est et Ouest, et la terre sous mes pieds me rappelait que c’étaient là les quatre seules directions par où mes pas iraient.

Mais cette semaine, j’ai accroché à mon dos un réservoir d’alu, chaussé des nageoires de plastique, et fait « un pas de géant ». Le sol s’est dérobé et l’eau m’a enveloppé, tiède. Partout présente.

Le gilet stabilisateur se dégonfle, je ne flotte plus, je glisse doucement vers le bas. Une troisième dimension d’espace vient de s’ouvrir : je peux enfin voler ! Oiseau, ou peut-être poisson, je découvre petit à petit comment monter, descendre, me poser en douceur sur le fond sablonneux. J’apprends à jouer avec mes poumons, pour flotter un peu plus, un peu moins. Je découvre aussi que je peux monter ou descendre d’un simple coup de palmes. Dans ce monde, je suis un nouveau-né : je fais connaissance avec une nouvelle façon d’être-là et de me déplacer.

J’avais oublié le temps. Maintenant, je redécouvre l’espace. Sous l’œil circonspect d’un requin à pointe blanche, d’une murène tachetée, j’apprends la liberté.