Archive pour la catégorie Blogosphère

Le quarantième rugissant

jeudi 2 novembre 2006

Hier soir c’était le quarantième ParisCarnet.

Groarrrrr ! Ç’a été sauvage. La douce et toujours riante Kerdekel a eu la gentillesse de bien vouloir me rappeler la signification des cartes spéciales au Jungle Speed (que j’avais un peu oubliée la dernière fois, ahem), ce qui m’a permis de tauler sauvagement la jeunesse au concours d’agrippage d’objet phallique en bois tourné. Champion, oué !

Veuve Tarquine n’était pas en panne de rugissements, tant grande est la juste colère qui l’emplit à l’encontre du juge administratif en matière de réparation du préjudice corporel.

Samantdi aurait pu elle aussi râler véhémentement contre les oignons qui garnissaient sa salade et qu’elle ne souhaitait pas. Oui, sauf que Samantdi, non seulement elle ensoleille la tablée avec son accent de loin là-bas dans le Sud, mais en plus elle est de bonne composition, alors elle a juste dit que c’était pas grave.

Par contre Mel’O’Dye n’aime pas la mayonnaise et ne se prive pas de le faire savoir. Tant pis pour elle, du coup j’ai eu double part de mayo pour mes frites.

Et ainsi chacun a râlé joyeusement, rigolé sérieusement, papoté parfois doctement ou légèrement. Le_Jax nous a offert une époustouflante démonstration de Bozo (des photos bientôt sur son blog ?) D’aucuns ont publiquement geeké, et pour cela se sont fait bâcher copieusement. Goon a pris quelques clichés compromettants, mais devra effacer toutes les horreurs que j’ai commises avec son photoscope.

La preuve est ainsi faite : un ParisCarnet, même avec peu de monde, ça fait toujours du bruit !

Carnet à virgule

jeudi 6 juillet 2006

Hier soir, donc, après une interminable journée de boulot, j’ai rejoint les copains au ParisCarnet du mois, pour profiter d’un moment de détente et de bonne bière en agréable compagnie.

Malgré les efforts soutenus des supporters footeux pour troubler la quiétude du soir estival par force hurlements et coups de corne de brume, j’ai pu assez longuement profiter de la conversation de la délicieuse Kerdekel, défoncée au Coca tiède et à la pizza Roquefort. Triturant sans cesse un instrument en bois tourné de forme vaguement phallique qu’elle avait sans nul doute rapporté des RMLL, elle m’a notamment déclaré, sur le ton de l’experte, que la courgette, une fois qu’elle est épluchée, ça glisse vachement bien.

Tandis que Maurice défendait les formes ouvertes, elle essayait vainement de lui défaire ses lacets avec ses pieds.

— Hé hé, c’est dommage, t’as les jambes trop courtes…
— Comme ta b…, espèce de p’tit con !

Toujours en pleine activité lacive, elle déclarait plus tard C’est pas sexuel, j’essaie juste de démêler un nœud.

S’avisant que j’étais en train de griffonner sur le set de table en papier du restaurant, elle me menaça des derniers outrages au cas où je viendrais à sortir ses propos de leur contexte. Si je passe sous un camion la semaine prochaine, vous saurez qui était au volant.

Carnet Latin

vendredi 3 mars 2006

Mercredi, c’était le trente-deuxième Paris Carnet, et on s’était donné rendez-vous au Bombardier, place du Panthéon. Il faut bien reconnaître, a posteriori, que ce n’était pas l’idée la plus lumineuse du siècle. L’endroit était bondé, à ras bord de footophiles venus voir le match de la soirée. La télévision monopolisait les yeux et les esprits, tandis que les haut-parleurs hurlaient à vous fendre la tête le commentaire de la rencontre. Je suis d’ailleurs passé à deux doigts de vandaliser l’installation de sonorisation, juste pour le salut de mes tympans endoloris.

Déconfits mais pas abattus, nous avons donc migré place de la Contrescarpe (sauf Artefact, appelée ailleurs par une dégustation de bières choisies, et quelques autres qui ont tôt rendu les armes) et atterri au Café Delmas.

Je ne parlerai pas du service détestable. Du chef de rang hautain qui a houspillé la douce Mitternacht alors qu’on était en train de deviser tranquillement, je ne dirai mot. Je tairai la terrasse glaciale et le serveur qui me présente la note avant le plat. Je passerai sous silence les toilettes sans lavabo pour se laver les mains. J’éviterai même d’évoquer l’attentat au chocolat chaud perpétré contre le vêtement de l’un des convives, car je n’en ai pas été témoin direct.

De toute cela donc, il ne sera pas question ici. Ce qui compte, c’est Alecska qui s’est fait prendre son pied par un inconnu, votre serviteur qui s’est fait prendre par Tatou (en photo) (d’ailleurs, Tatou, elles sont où, les photos ?). C’est la foule papillonnante et les conversations, les bises et les regards croisés. C’est Traou qui m’interpelle et ne sait pas plus que moi où ni comment on s’est déjà croisés. C’est un, deux, trois fous-rires avec Mel’O’Dye. C’est squatter impromptu l’accoudoir du fauteuil de Mitt’ ou celui de Veuve Tarquine. Quand les lumières de la gargotte se sont rallumées pour nous signifier sans ambiguïté que notre clientèle n’était vraiment plus la bienvenue, c’est enfin rentrer à la maison, fourbu mais heureux, avec la conviction que ce sont les gens, et vraiment pas le lieu, qui font une soirée réussie.

Rupture caténaire

vendredi 24 février 2006

La blogoboule est régulièrement zébrée de mèmes qu’on se refile comme des patates chaudes, de blog en blog. Bien souvent il est demandé à chaque victime heureux récipiendaire de refiler le bébé à n infortunés camarades. (Il s’agit là d’un schéma pyramidal dont la nature frauduleuse, voire dolosive, lorsqu’il est promis à qui transmet la chaîne monts, merveilles, jeunes vierges et retours monétaires substantiels, est maintenant bien établie).

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Changement de décor

vendredi 10 février 2006

Nouvelle carosserie, moteur flambant neuf… mais le pilote est toujours aussi barré. Bienvenue à la maison dans Un soir de pluie et de vent nouvelle formule.

La photo du bandeau a été prise à New York, après la pluie, une fin d’après-midi de l’été 2002.

Attention, l’adresse de ce carnet a changé, pensez à mettre à jour vos liens et votre agrégateur. Une redirection est en place sur les anciennes adresses.

Nous sommes tous des pornographes

mercredi 18 janvier 2006

C’est l’histoire de Garfieldd.

Garfieldd avait un blog. Il y avait, en ce temps-là, un lien qui pointait d’ici vers là-bas. Un lien qui voulait dire « je te lie parce que je te lis », parce que j’aimais lire le blog de Garfieldd. J’y trouvais sous chaque mot la trace de ce qu’il était : un humain.

Il me parlait, il nous parlait, de ses doutes d’humain, de ses désirs d’humain. Il nous parlait des garçons qui lui plaisaient, parfois. Oui, Garfieldd aime les garçons. Il l’a dit, comme chacun d’entre nous, blogueurs, avons pu dire nos envies, nos fantasmes, nos espoirs. Il l’a dit avec délicatesse, avec finesse, et jamais sous sa plume n’a coulé la vulgarité ou le déballage pour le plaisir du spectacle.

Garfieldd nous racontait son métier, aussi. Son métier de proviseur. Je ne connais pas les établissements dans lesquels il a exercé. Il ne les nommait pas, d’ailleurs. Je sais seulement qu’il vivait ce métier avec passion, avec engagement, avec à cœur de servir ses élèves et ses enseignants. Bien sûr, souvent il doutait. C’est inévitable lorsqu’on est constamment exigeant envers soi-même. Il était apprécié et respecté.

Aujourd’hui, Garfieldd est sous le coup d’une mesure de révocation prononcée par le ministre de l’Éducation nationale, au motif que son blog serait « pornographique » et que par conséquent Garfieldd aurait manqué au devoir de réserve.

Si parler de soi, avec de vrais bouts d’humanité dedans, c’est de la pornographie, alors je suis, comme Garfieldd, un pornographe.


Une pétition adressée au ministre de l’Éducation nationale pour lui demander de faire droit au recours gracieux déposé par Garfieldd est actuellement en ligne. Signons-là nombreux.

Laurent recense les billets évoquant cette décision inique.


Ajouté le 3 février 2006 : Le Ministre de l’Éducation nationale a annulé la décision de révocation. Garfieldd retrouvera à la rentré de septembre ses fonctions, ce métier qui lui tient à cœur. C’est bien pour lui. Et c’est mieux encore, je n’en doute pas, pour ceux qui le côtoieront dans son prochain établissement.

Des blogueurs sachant chercher

jeudi 6 octobre 2005

Mercredi soir au Hall’s Beer, plein de gens qui cherchent plein de trucs.

Ron et Olivier, en terrasse, cherchent avec qui faire leur entrée dans les lieux. Il ne faisait pas bien chaud, alors on cherche à se réchauffer à l’intérieur du pub. Il y a déjà du monde.

Delphine cherche du contenu pour Yahoo mais ne cherche plus de boulot. Tant pis pour la chimie, tant mieux pour elle !

La Veilleuse cherche désespérément quelqu’un à qui parler. Valentin lui prête une oreille compatissante.

Franck et son caméraman, avec son gros engin, cherchent des gens à filmer pour le Journal du blog (France 5).

Cossaw cherche un actuaire (un vrai, siouplaît !) pour gérer son risque. Et puis il s’en va. Et puis il revient, il cherche ses clés.

Kozlika cherche qui signera pour le fil RSS chez Ron. Je réponds présent !

Fûûlion cherche à comprendre la différence entre empirisme et cartésianisme. Nous nous cherchons des pous dans la tête dans un débat philosophique de fort bonne tenue.

Fûûla cherche à refaire mon brushing.

Aurele cherche à se sortir de l’embarras.

Neuro cherche des adorateurs de Pazuzu.

Mel’O’Dye cherche une flûte à Kwak.

Alecska (@spirant @artiste) cherche du chocolat.

Et Sok semble ne plus chercher du tout.