1994, année 17 — Tchao, banlieue
mardi 21 août 2007Je me suis levé tôt ces matins de juin. J’ai planché avec tant d’autres. Attendu, avec un peu d’anxiété que certains ont sans nul doute jugé déplacée. Enfin je suis allé chercher ma collante. De l’impression, au moment où le jury m’a tendu la feuille, que mon dossier n’était pas passé complètement inaperçu, j’ai tiré une certaine fierté.
Ça y est, me voilà étudiant d’une prépa parisienne. J’achète ma première carte orange. Je ne reverrai plus mes anciens camarades, ceux que j’ai cotoyés jusqu’ici. Enfin je fuis le béton gris de la banlieue nord et mon passé ; ici je renais, vierge.
Mes plus anciennes amitiés d’aujourd’hui datent de ce jour de septembre où j’entre dans les vieux murs de l’ancien couvent des capucins. Il n’y a plus de moines en capuchon ici, comme cet ecclésiastique condamnant Gilles de Rais que j’incarnais sur scène en février (dernier spectacle pour l’heure – la prépa ne me laissera guère de temps pour cela, je prends deux ans de pause). À leur place, khâgneuses et taupins envahissent la cour du cloître.
Dix-sept de trente petits cailloux.
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