Faire réduire à feu vif
dimanche 14 mai 2006Un après-midi de mai, l’un des premiers ensoleillés. J’avais même laissé mon pull dans la voiture. Tant pis, pour le cimetière, ce serait en t-shirt. Les morts ne m’en voudraient pas.
Le petit groupe s’est rassemblé autour de la bière de chêne clair. La chaleur nimbait la scène immobile. Un rayon de soleil brillait, brûlant, sur le scellé de cire rouge qui semblait sur le point de fondre de nouveau. Un dernier instant de silence. Pour mémoire. Étouffé de chaleur. La main de l’enfant s’est glissée dans la mienne et je l’ai serrée pour qu’elle ne soit pas seule. La cérémonie simple et grave a lentement concentré l’émotion en une substance épaisse qui devenait palpable.
La terre a englouti le cercueil. Les derniers mots d’adieu, solennels et clairs, sont tombés dans la fosse avec une pluie de roses jaune pâle. Les larmes de l’enfant ont ruisselé sur ses joues, sans que nulle parole ne vienne les entraver.
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