Un lundi au soleil, fragment 4 — Viens nous voir à Kanifinolhu
mardi 25 avril 2006Dès notre arrivée sur l’île, on est baigné dans l’atmosphère Club Med. Ici, une règle d’or est respectée partout, tout le temps. Tu croises un GO (gentil-le organisateurice, le personnel du Club), il te sourit, te dit bonjour, et pour peu que tu ne sois pas en train de courir vers le bar, en retard pour le rendez-vous de l’apéro, te fera même un brin de conversation.
C’est le concept, le service formaté qui t’est vendu ici. Du sourire, de la convivialité, tout le monde se tutoie, c’est fête au village. « Tu as fait quoi toi aujourd’hui ? Oh, moi, balade sur la plage, sieste, beach volley, plongée, biffer la mention inutile… » Bien sûr certains, dès l’abord, épinglent la superficialité, l’artifice de la relation lisse avec ces « copains en service commandé » qui, même au bar pendant la soirée, sont toujours au boulot, là pour toi, toujours frappés de leur badge aux armes du Club.
Ce serait presque une évidence de trouver le procédé hypocrite et trompeur. Pourtant il y a là une expérience, peut-être plus intéressante qu’il n’y paraît, de psychologie sociale. Si c’était cela, justement, l’idée ? Faire naître chez l’humain une sorte de bien-être en le baignant simplement dans un microcosme où tout le monde lui sourit. Par simple mimétisme, par instinct animal, il se sentira mieux, il sourira lui-même. C’est contagieux. Et j’en ai profité sans honte aucune. Joué le jeu, parce que c’était bon. Et je suis rentré en emportant au fond de mon sac un peu de ce soleil et de tous ces sourires-là.
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