Draguer en boîte
jeudi 7 juillet 2005Pourquoi n’ai-je rien tenté samedi soir ? J’étais déjà ivre de fatigue (mais pas d’alcool, heureusement) lorsque nous sommes arrivé-e-s au Tango. Qui pour s’asseoir, papoter et picoler, qui pour observer, sur la piste de danse, mais pas si loin du bord, la foule des danseureuses qui se déhanchaient, se cherchaient, parfois se rapprochaient, s’embrassaient, au hasard des attractions extemporanées de leurs atomes crochus.
Nadia m’enjoignait de passer à l’action et de sauter illico sur quelque beau mec. Malheureusement, ce soir-là, je n’en apercevais aucun qui fût à mon goût, à l’exception peut-être d’un ou deux, trop vite perdus de vue dans la foule. Et pourquoi ne partait-elle pas, elle, à la conquête d’une demoiselle qui lui plairait ? « Oh, les filles c’est trop compliqué, tu vois, il faut leur parler pendant des heures. Vous les mecs, un regard et hop, c’est bon ! » Facile à dire.
Et puis on est allés s’asseoir avec les copains et les copines et j’ai continué de perdre mes pensées dans son regard sans oser lui dire que son charme dévastateur était, pour l’heure, le point focal de mon attention et la raison majeure pour laquelle je n’arrivais pas vraiment à m’intéresser à qui que ce soit d’autre.
J’étais perdu quelque part dans les limbes d’une rêverie éveillée, déconnecté du temps et de l’espace de la conversation, quand l’un de mes camarades m’a rappelé parmi eux : « Eh, qu’est-ce que tu attends ? Vas-y ! » Son regard me montrait une jeune fille seule, de dos, à la table d’à côté.
Bien sûr je n’en ai rien fait. Un mec qui drague une fille dans une boîte homo, ç’aurait cruellement manqué de classe. Et de toute façon je n’ai jamais su draguer en boîte.
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