Sur une chanson mélancolique
jeudi 9 juin 2005Ce soir je rentrais en métro. J’ai marché en prenant mon temps pour remonter la Butte-aux-Cailles jusqu’à la place d’Italie. J’ai marché encore de République à la maison – le train n’allait pas plus loin. Et j’occupais ma tête en sifflant sans fin un air triste d’Higelin.
Le parc Montsouris c’est le domaine
Où je promène mes anomalies…
Où j’me décrasse les antennes
Des mesquineries de la vie.
C’était ça ou laisser s’épancher une envie de hurler ce manque de tendresse, l’absence de ta main dans mes cheveux, de mon bras autour de ta taille, de ton épaule pour poser ma tête, fermer les yeux et pleurer de rage et d’épuisement. Alors j’ai hurlé sans bruit, laissé filer les notes de ma mélancolie, crié un silence assourdissant de désespoir et je me suis couché dans l’oubli du monde.
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