L’homme qui voulait manger le temps
À pas pressés lundi, après une lourde journée de reprise, après le week-end, pour arriver au bord de l’eau et faire mille six cent mètres et des poussières contre la montre.
Mardi pour ne pas être trop en retard à la répétition de la chorale, pour attraper la note et tâcher d’apprivoiser les rythmes diaboliques des arrangements jazz.
Mercredi avec hâte pour retrouver les potes autour d’une bonne bière tant que c’est happy hour.
Jeudi, soir de Monop’, il faut bien manger aussi de temps en temps. J’ai faim, envie de rentrer, alors je ne traîne pas.
Vendredi à vingt heures il faudra que je sois à l’autre bout de Paris, pour voir jouer Koltès.
D’un jour à l’autre je traverse Paris en tous sens, le temps plein comme un œuf par terreur d’en manquer. Sans jamais ralentir sauf parfois un instant pour suivre du regard une belle inconnue dont je croise la route.
13 octobre 2006 à 17:46
Une vie de stess je n’en voudrais pas.
13 octobre 2006 à 20:50
Ça tombe bien Mab, elle n’est pas à céder.
18 octobre 2006 à 18:40
[…] Mes soirées se remplissent à une vitesse faramineuse, et je prends du retard dans la relation de mes barbotages hebomadaires. […]