Marche à l’aube
Sortie de soirée post-dernière. Toute la troupe a bu au succès des trois représentations, aux rires et aux applaudissements. Ensemble on s’est remémoré les bons moments passés ensemble et aussi les chansons des années précédentes. On a devisé en petit groupe sur les frictions et les cahots qui n’ont pas manqué de paver le chemin. On s’est pris dans les bras pour se réconforter de ce que ce soit fini pour cette année.
À cinq heures et demie on s’est quitté et j’ai traversé la Butte-aux-Cailles pour rejoindre le premier métro. Le pas apesanti par le saint-émilion, j’ai profité sans hâte de la ville encore enrubannée de nuit. C’est l’heure où s’est éteint l’éclairage public, et où la ville était de ce gris-bleu qui précède le point du jour. Deux ou trois fenêtres tôt éclairées perçaient les façades de taches dorées. La rue était déserte et le chant des oiseaux envahissait l’espace.
Paris dormait encore, et je contemplais la belle endormie.
À six heures, arrivé Gare de l’Est, j’ai retrouvé l’agitation familière, le bruit et les passants matutinaux. Elle s’était éveillée pour de bon.
11 juin 2007 à 14:43
Oh, tout cela me fait penser que ma dernière nuit blanche remonte à pas mal de temps…
Je suis en train de me mémériser…
11 juin 2007 à 17:43
Il est cinq heures, Paris s’éveille, mais toi tu avais sommeil.
Sorry I could not be there, next year, for sure 😉
16 juin 2007 à 23:34
Je viens de finir de lire l’intégralité des archives de tes articles…
Eh bien je ne regrette pas d’avoir perdue une partie de ma nuit de sommeil…
Bravo à toi, Thomas, qui écrit vraiment bien !