Suicide ferroviaire dans une petite gare de province
Laval, 17:41, samedi 24 décembre. Le TGV 8091 entre en gare, deux minutes d’arrêt. Le nez dans mon bouquin, je ne jette même pas un regard aux voyageurs emmitouflés sur le quai – je continue jusqu’à Saint-Malo, le champagne et les huîtres sont déjà au frigo.
Je glisse de temps à autre un regard, un sourire à ma voisine, de l’autre côté du couloir central. Les pages défilent. Tiens, la gare, elle, est toujours là. Elles sont bien longues, ces deux minutes. Quelque chose se passe.
18:25. Nous n’avons pas bougé, mais les agents de train viennent d’annoncer la nouvelle. Accident de personnes à hauteur de la gare de Noyal-sur-Vilaine. Pas d’autre information pour le moment. Pourtant je vois déjà la scène. L’image est claire, trop claire.
C’est le soir de Noël. Tout le monde s’apprête à réveillonner en famille. Tout le monde ? Non… Toi, tu as juste rendez-vous avec ta solitude. Ou peut-être une famille qui te la ferait préférer. L’une ou l’autre, elle te fait mal, surtout ce soir où tous les autres, les copains, les gens, ont l’air tellement heureux.
S’ils savaient.
Alors ce soir, tu vas leur poser un lapin. Finalement, tu sors avec la Mort.
Tu connais bien la petite gare de la petite ville perdue de ce coin de Bretagne. À cette heure-ci, la brume enveloppe doucement le bâtiment voyageurs. Autour des lampadaires, un halo cotonneux. Le quai se drape lentement de pénombre froide.
Tu sais qu’ici le TGV Rennes-Paris passe toujours et ne s’arrête jamais. Sauf aujourd’hui pour te prendre, car tu as un billet. Aller simple pour l’éternité.
D’après Ouest-France de ce matin, tu avais dix-sept ans, et tu es mort un vingt-quatre décembre. Par désespoir.
26 décembre 2005 à 21:49
merde… 🙁
27 décembre 2005 à 19:15
Comme tu le dis si bien, Mathilde ! Aimons-nous vraiment assez nos adolescents ?
31 décembre 2005 à 02:51
Chez les jeunes, la première cause de décès, c’est le suicide, et ceci derrière les accidents de la route (si mes souvenirs sont bon…enfin en tout cas c’est l’une des deux premières causes)
J’ai beau avoir son âge, je tiens à la vie. Et si je me mets à déprimer, je pense au mal que je ferais aux autres. Enfin je vais pas non plus disserter sur « Le suicide est-il un acte égoïste ? ».
2 janvier 2006 à 18:37
Thomas, tu as parfaitement compris ce qu’il s’est passé, je connaissais ce jeune, il avait à peine 17 ans, beau, intelligent, tout pour réussir et ce soir là il s’est jeté sur ce train où étaient ses parents. Aujourd’hui je n’arrive pas à l’oublier et c’est vraiment une belle chose que le billet que tu as écris, ainsi d’autre gens penseront à lui.
Il s’appelait Alexandre, on le surnommait Torem, il avait à peine 17 ans, qu’il soit heureux là où il est.
5 janvier 2006 à 16:44
Torem
Là, sur le banc les vannes fuses, tu souris même
Tu sembles être là, tu entends au loin, le train
Tout se bouscule dans ta tête, pleins de problèmes
Tu n’ressens même plus l’amitié d’tes copains
Pourtant, ils sont là, bien présents, toujours les mêmes
Dans ta tête, le monde s’éloigne, déjà tu es loin
Entends tu encore leurs voix, ils disent « hé,Torem »
Tu n’écoutes plus, peut-être as-tu du chagrin
Tu te lèves et marche vers ce qui sera ta fin
Les potes te regardent, tu vas sûrement déconner
Ils en rient d’avance, tu es si bon comédien
Sans un mot pour eux, sur le train tu t’es jeté
Une larme a-t-elle perlé au bord de tes yeux
Le hurlement de tes potes à couvert ton cri
Et partir ainsi, était-ce vraiment ton seul voeu ?
Le train est passé, t’arrachant à tes amis
Et dans ce train, ta famille et ta mère qui t’aime
N’ont rien vu, rien entendu, pouvaient-ils savoir ?
Sais-tu le malheur que tu as fait, cher Torem
Notre seule joie, d’espére un jour, te revoir
1 février 2006 à 12:55
Alexandre restera a jamais dans nos coeurs, son acte est impardonable mais il le voulais alors qu’il repose en paix. je ne sais pas qui tu es mais les articles de tn blog mon touché. Lucie la petite amie d’Alex
2 février 2006 à 10:32
Lucie,
On ne peut pas qualifier cet acte d’impardonable, comment ne pas pardonner après tout cela. La seule chose que l’on puisse dire c’est que son acte nous plonge dans l’interrogation. C’est ce qu’il y a de plus dur, on ne sait pas vraiment pourquoi. Ce qu’il faut, c’est maintenir son souvenir vivant et la seule chose à faire pour ne pas l’oublier, c’est de continuer à vivre et à penser à lui. Quelques uns de ses amis parlent de le rejoindre, c’est grave, car là ce serait comme lui donner une deuxième mort, si ses amis disparaîssent, qui restera pour parler de lui avec discernement? A qui sa famille pourra-t-elle parler? Il est vraiment important que ceux qui l’on connu et aimé le fasse vivre au travers de leurs souvenirs.
2 février 2006 à 22:32
Shin, tu as raison… j’ai bien connu cette impression face à un acte qui ne peut que demeurer un mystère insondable. Je crois qu’il est permis, ici, de renoncer à comprendre, de seulement se souvenir, ne pas oublier que nous avons encore une vie devant nous, et celles encore de ceux qui se souviendront après nous.
Et surtout que le spectacle continue, indéfectiblement, tant qu’on est là, humains, pour crier de joie ou hurler de douleur, mais toujours, toujours vivants.
15 mars 2006 à 15:23
j’ai vue ce week end une jeune fille ce suicide elle a traverser le chemin de fer elle a regarder le train qui arrive , celuici claxonner , elle s’est mise dos au train et a mis sa main devant ses yeux , et la bom, 15 ans elle avait, ses membre detacher de son corps , je suis encore malade maintenat , rien que de penser que a cet ages on ose de faire un act si dur , ou trouve t’ils cette force pour ce mettre devant un train , ou trouve t’il ce courage de faire une chose so horrible , quand on sais que un train pese une tonne si c’est pas plus , et parlon du chauffeur du train lui qui ne sait rien faire il a beau freine il metra encore 800 metre avant que le train ne s’arrette, pk les ados pense t’il temp au sucide , la vie na meme pas encore commencer pour eux , il y a temp de belle chose a decouvrir,
17 mars 2006 à 20:04
c’est bien malheureux tous cela je ne connais pas ce garçon je ne connais pas son histoire mais je regrette bien sa decision mais la vie est faite ainsi avec des mauvais et des bons cotés et parfois elle arrive a nous tués que celui ci repose en paix et ne souffre plus .
29 mars 2006 à 10:09
komen vou pour ecrire sa … !
vou ete meme pa dans sa tete, vou savé meme pa ski c pasé et ..sa vou regard pas surtout !
sa ne regard ke sa famille et c proch
…..
JtMMmm mon frere..jtm + ke tou o monde.. a jamais
29 mars 2006 à 10:53
Pauline, loin de moi l’idée de me mettre à votre place. Je n’ai juste pas pu rester indifférent à cette tragédie que j’ai croisée par le hasard d’un voyage.
20 avril 2006 à 08:08
ce qui est arrivé je l’ai connu; c’était le 20 octobre 2005, le papa de mon mari s’est jeté sur la voie ferrée; quelle horreur a été d’apprendre la nouvelle ; voir mon mari si malheureux et ne pas savoir pourquoi… une telle violence ;nous étions malade et tant de choses était gréffé autour de tout ça:nous étions fachés avec cet homme si dur et si insupportable ; la culpabilité n’a pas mis longtemps à se faire ressentir et là c l’angoisse; on se dit que c notre faute ;tous les regards se tournent vers nous; je c maintenant que je ne suis pas coupable ; que mon bo pére avait bcp de pb ; son acte n’est pas un acte égoiste ,c un acte de grand courage et de grand pardon; si tu m’entends Serge « pardonne nous de notre entétement et que là ou tu es, tu as enfin trouvé la paix et la quiétude; tendresse;
24 avril 2006 à 10:25
Pauline,
Peu de personnes savent réellement ce qu’il s’est passé, était-ce volontaire, ne l’était-ce pas, là n’est plus vraiment la question, et personne ne peut se mettre à votre place ou à celle de votre famille. Nous ne pouvons que rarement exprimer notre tristesse ou nos autres sentiments dans ce monde où tout va de plus en plus vite. Par contre, ce qui est réconfortant, c’est que des sites comme celui de Thomas permettent de pouvoir extérioriser la douleur où tout autre passion qu’engendre de tels choses. Il n’y a pas de jugement, simplement un essai de réconforter, même anonymement, des êtres humains plongés dans la douleur et le désaroi. Thomas, en être sensible et exprimant cette sensibilité par des mots, et quels mots, a essayé de traduire ce qu’il ressentait à cet instant. Si, parce qu’il ne connait pas tout de la personne dont il parle, il ne doit pas s’exprimer, nombre de poètes et d’écrivains n’auraient jamais écrits la moindre ligne. Pour ma part ce site m’a permis d’extérioriser une douleur profonde car je connaissais un peu votre frère, et même si je ne sais pas tout ce qu’il s’est passé ce jour là, j’en connais une partie, mais toute ces choses ne m’intéressent pas, ce que je sais c’est que cette disparition laissera une cicatrice profonde dans mon esprit et que longtemps je me souviendrai de cela avec tristesse et amertume. Je vous souhaite beaucoup de courage à vous et toute votre famille, bien sincèrement.
24 avril 2006 à 15:23
cette nuit Fabien 34ans s’est jeté sous un train
il laisse Lucas 6 ans et Caroline sa femme.
Il pique niquait hier encore avec d’autres amis dont l’un d’eux m’a dit ce matin : je n’ai rien vu venir ……
Peux t on vraiment prévoir un tel acte ? Comment faisons nous pour ne pas voir la détresse intérieure de ce qu’on aime ?
c’est horrible, nous sommes tellement tristes
Repose en paix Zinc on ne t’oubliera jamais
2 mai 2006 à 12:40
nicolas je suis désolée d’apprendre encore une si triste nouvelle; que c il passait dans la téte de ce jeune homme pour en arriver là et laisser femme et enfant? on ne voit jamais rien venir et ça c une bien triste certitude; ils font ce geste irréparable et c fini;bien fini; je crois que nous passons tous par une phase de colére et puis une phase de désespoir ,de pardon et enfin de deuil ;le chemin est trés long et nous ne digérerons jamais cette perte atroce; je pense beaucoup à ce petit garçon qui perd son papa et à cette famille qui perd un mari ,un fils et peut étre un frére; et je pense aux amis qui perdent leur vrai ami un peu un frére; du courage du courage et encore du courage il ne reste plus que ça; pascale
18 décembre 2006 à 07:54
je suis toujours tres triste et coeur serais lorsque je suis obliger
d intervenire sur le reseau feroviere pour un suicide . je travail pour societe de pompes funebre
mais je ne peux rester indiferent a tous ca .
pour la personne qui es passer a l acte , je dirais que tous ces problemes son resolut .mais quand je voi les proches de c ette personne je suis tres boulverce .
perdre un etre proche c est tres dure et vivre avec c est encore plus dur pour une mere,un pere ou freres et soeurs .
le pire c est pour celui qui doit prendre le defun sur une voie ferree . je vous laisse imaginez ce que l ont peux voir .
je trouve domage que des personnes d un jeunes age ou d un age plus eleves doive en arrivee la .
je vous ecrit ces mot le coeur noue car j ai du intervenire c ette semaine pour une jeune fille
je ne suis pas insencible bien au contraire
que pouvons nous faire pour evite cela merci de bien vouloir reflechire a tous ca ……..
19 janvier 2007 à 20:02
je connais bien cette souffrance ,celle d’avoir donné la vie à une enfant qui a 19 ans a fait la même chose .je souffre de son absence , de la violence de son geste fatal , de l’incommensurable douleur qui était la sienne pour en arriver là , sans que je n’ai rien vu …
les choses m’ont echappé , sans que je ‘ai aucune prise sur elles.
ma fille est morte et je n’ai rien pu faire pour elle, pour mon enfant .
l’amour ne suffit pas , les parents ne sont pas dieu.
je suis assez d’accord pour dire qu’il lui a fallu bien plus de courage que je n’en aurait jamais, pour attendre le train, même si elle lui tournait le dos,
elle l’a entendu arriver sur elle.elle est morte dans la spirale de la souffrance la plus absolue , dans une solitude ultime , et sans moi .
11 mars 2007 à 12:32
je vous comprends tous tellement…… moi j’ai perdu mon meilleur ami il y a 2mois…. il s’est jeté sous un train, comme vous,je n’étais pas la ce jour la, personne n’était la….il m’en avait parler, je savais qu’il allait mal mais je ne l’ai pas pris au sérieux… comment croire que la personne que l’on aime veut mettre fin a ses jours???? il m’a dit adieu la veille de son acte je ny ai pas prété attention…. je m’en veut, tellement…. bon courage a tous
11 mars 2007 à 18:26
a oui j’ai juste oublier de dire que ce garcon avait tout juste 16ans, il venait de les avoir un mois auparavant…. c’est si triste il est parti sans rien connaitre de la vie…. mais comment fait on pour s’en remettre??? j’ai moi meme 16ans et je n’arrive pas a accepter… aidez moi s’il vous plait
1 avril 2007 à 21:05
J’ai 20 ans, j’ai pensé à me jeter sous un train. Je suis allée à la gare prendre les horaires et je me suis dit tel jour à tel endroit tes problèmes seront résolus!! Je me suis repassé la scène des centaines de fois mais je n’ai pas pu!! La peine qu’aurait ma mère serait trop forte (elle a perdu sa mère à l’âge de 10ans, son père à éé ans et son frère à 45 ans) et puis je suis trop attachée à mes animaux Parfois je vais tellement mal que l’idée d’en finir revient. A chaque fois que mes pb s’empirent j’avance de plus en plus dans cette idée de mort et puis au dernier moment je me vois morte et ma famille autour de moi et pour tout oublier je dors
10 avril 2007 à 18:43
Eh bien continuez à dormir chère petite Elya, quand tout va mal; car il n’y a rien de plus précieux au monde que la vie! Mon grand fils de presque 22 ans s’est « envolé » l’année dernière, bêtement, en chutant de sa moto.. J’ai cru mourir en quelques secondes!!! mais voilà, je suis toujours là, pas lui. Alors je peux vous dire à quel point il est dur de perdre un enfant. J’ai écrit, il n’y a pas longtemps à sa soeur (20ans): « vous êtes ce que nous avons de plus précieux au monde »… « prends grand soin de ce que nous t’avons donné: la vie »… Alors quand tout va mal, continuez à penser à cette maman qui ne s’enremettrait pas! Et gardez espoir, il y a toujours de belles choses à vivre sur cette terre, une chance à saisir un jour, une rencontre exceptionnelle qui se fera, tôt ou tard, des bonheurs qui illuminent les matins (si l’on veut bien les voir)… J’ai 46 ans, j’en ai « bavé » comme on dit (je passerai sur les détails) mais malgré ce vide de mon fils que rien ne comblera, j’ai toujours envie de me lever le matin… J’ai appris, galère après galère à prendre soin de moi (puisque personne ne le faisait), à m’entourer de gens positifs, à dire mes colères… sans colère! et mes joies aussi.Maintenant, on ne me « parasite » plus, on ne m’emmerde plus, les gens que j’aime sont des gens qui m’aiment. Voilà; ce ne sont que quelques lignes pour tenter d’appaiser vos jeunes souffrances qui ne sont pas moins douloureuses que nos vieux bobos; faut juste essayer de trouver un juste équilibre pour soi même… sans oublier qu’on vit parmi les autres. Bon courage
Une maman comme tant d’autres
21 avril 2007 à 15:19
Certains de vous se posent la question de savoir pourquoi de si jeunes personnes ont le courage de se suicider.
Et bien justement, ils sont jeunes : Tant de tristesse, tant de desespoir alors que la vie ne fait que commencer pour eux… Ils se mettent à se torturer à l’idée de devoir vivre encore si longtemps dans un tel desespoir ?
« C’est ça la vie qu’on m’a donné ? »
« Vais-je encore devoir vivre longtemps dans la souffrance ? »
« Que vais-je devenir ? »
« A quoi cela sert de vivre ? »
Ils sont jeunes et déjà ont perdu confiance en la vie, ils ne croient plus au bonheur auquels ils ont voulu croire durant leur enfance…
Commencer la vie parmi la souffrance, c’est difficilement à surmonter, se dire que cela va changer… Mais on attend et ça ne change pas… pire, tout empire, tout tourne mal.
Ils sont seuls, même accompagnés, ils se sentent seuls.
La vie ne les a pas épargné, et personne n’est fautif… On n’y peut rien.
On dit qu’une personne qui parle de suicide n’ira pas à l’acte, c’est connu. Et totalement faux.
Je ne sais pas si on peut faire quelque chose contre ça…
Le choix de vivre ou mourir.
Parfois il ne nous reste plus que ça. Arrêter la souffrance.
Je pense qu’il faut comprendre ce choix, l’accepter… tout en se disant que personne n’est fautif. Nous n’y pouvons rien, nous sommes des êtres pourvus de conscience, nous avons conscience de notre vie… de notre mort.
22 avril 2007 à 15:24
Le suicide est une délivrance pour la personne qui souffre mais pour l’entourage, c’est une épreuve extrêmement douloureuse à vivre dans la vie de tous les jours au quotidien car plus rien ne sera jamais comme avant. J’en sais hélas quelque chose car ma fille unique s’est suicidée, il y a huit ans, à l’âge de 17 ans et demi car elle se sentait différente des autres jeunes de son âge. Je n’ai jamais vraiment compris les raisons de son geste. Le temps n’efface pas le desespoir pour les parents mais la souffrance diminue un peu.
28 avril 2007 à 03:50
voila g men beau frere qui a passe a l ac tion age de51ans et bien c dur
28 avril 2007 à 15:38
Je fais des recherche sur internet car jeudi dernier mon train s’est arrêté une heure en gare de tonneins, accident de personne…je trouve le texte de l’article magnifique ainsi que celui d’hélia dont la fille s’est également donné la mort, cette femme m’a bouleversée en racontant son histoire de manière pudique tout en nous laissant entrevoir sa souffrance présente. Je souhaite à tous de trouver la paix
7 mai 2007 à 16:59
pourquoi, stéphane mon fils de 25 ans s’est suicide le 17 avril 2007, il etait déprimer, on se parlait beaucoup, mais il était tellement mal dans son corps tout son être, il était beau tout pour être heureux, mais la musculation sa passion n’avait plus de limite, cela devenait obsessionnel,il voulait aller au delà de ses forces, il m’en parlait me disait maman je vais mal laisse moi partir mais je pleurais tellement, non mon garçon dit moi ce que l’on peut faire ton pére et moi, mais rien maman ce sera une délivrance pour moi vous n’avez toujours aidé, je veux que vous pensiez a vous maintenant je vous verrai, ne vous oublierai pas, et le 17 avril on est parti pour paris ,sa porte etait entrouverte un mot papa, maman je vous aime, et a 16h la police m’a annonce que mon unique enfant s’etait jeter sous le métro je ne souhaite à personne cette souffrance de tous les jours il voulait que je respecte son choix, lui repose en paix mais nous parents c’est une blessure pour le restant de notre vie merci de m’avoir écouter
11 mai 2007 à 19:11
Il nous avais promis qu’un jour tout redeviendrait comme avant, qu’il aimait toujours maman. Il était presque guérit. Il voulait nous emmener au ski à noël pour la première fois tous les quatres. Il riait. Il était là. Au moment de le laisser à l’aéroport je n’ai pas pleuré pour une fois en me disant « que deux mois avant de le revoir cela passerai vite » tandis que mon petit frère pleurait lui pour la première fois sans pouvoir expliquer pourquoi. On avait 12 et 10 ans.
Deux semaines plus tard il est parti.
je n’ai su que six mois aprés que c’était un suicide, un suicide ferroviaire je ne le sais que depuis quelques mois.
a 18 ans on ne comprend pas plus qu’à douze Mais la douleur de son absence grandie avec moi. C’est comme une amertume constante, une vie en noir et blanc.
trop de question me passent par la tête.
Un homme que la vie ne m’a pas donné le temps de connaitre mais que j’aimerais toujours.
Papa.
12 mai 2007 à 13:13
Petite charlotte quel drole d’heritage que ton pere t’a laissé là.
On porte toute sa vie le deuil de ceux que l’on aime profondement, et tu vas devoir vivre et te construire avec cette fêlure, beaucoup de tes questions resteront sans réponse et la souffrance , l’absence resteront en filigrane de ta vie.
Ton père , comme ma fille ,je pense, ne voulaient pas nous faire de mal ni nous faire souffrir, mais leur douleur leur souffrance avait certainement pris le contrôle de leur vie et de tout leur être. S’ils avaient su à quel point ce serai dur pour nous , après, ils ne l’auraient pas fait.
Nous , nous le savons et nous le souhaitons à personne.
Il te reste sûrement des souvenirs de lui , et des moments passés avec lui
ce sont des trésors que personne ne te prendra jamais.
Gardes les dans ton coeur , il te regarde sans doute de la haut (si tu y crois)
et je suis sûre qu’il est fier de sa petite Charlotte.
Hélia maman d’Isa
13 mai 2007 à 13:48
merci pour ces mots réconfortants.
mon histoire est devenue au fil des années une force fâce aux tracas du quotidien.
Ce qui est certain c’est qu’on ne peut pas oublier ses proches.
Je vous souhaite Hélia, et tous ceux qui sont confronté à un fait semblable beaucoup de courage.
31 mai 2007 à 22:00
Depuis des années, j’éprouve une énorme mais alors une énorme souffrance de vivre. J’ai 17 ans et je n’ai jamais connu le bonheur sur terre. A l’école, je suis complètement rejetée des autres et je subi des violences physiques. Voilà pourquoi, je me suis descolarisé. J’ai une grosse envie de mourir et il est probable qu’un jour ou l’autre je mettrais fin à mon mal être insupportable. Les années passent et rien ne s’arrange, c’est tout le contraire. Mes parents ne cherchent pas à me comprendre et les psy me font encore plus de mal. Je me sens tellement seul. Je ne parviens pas à me sortir de cette douleur atroce. Que dois-je faire ?
1 juin 2007 à 08:13
Carole, tiens bon. Tu vas trouver quelqu’un pour t’écouter. Peut-être pas dans ta famille. Peut-être pas parmi les psy que tu as déjà rencontré. Mais des psy, il y en a de toutes sortes : ne les condamne pas en bloc juste parce que ceux que tu as vu n’ont pas trouvé de quelle aide tu avais besoin toi.
Continue à dire quand tu as mal, à mettre des mots sur ta souffrance. Ne la laisse pas s’emparer de toi. Ta vie vaut le coup d’être vécue.
9 juin 2007 à 21:59
Carole je t’en supplie ne fait pas ça il y’a tant de choses de bien dans la vie
c’est trop bete de faire ça tu peux aller voir un(e) ancien(ne) bon ami soit positive tu es si jeune
j’ai perdu une ancienne ami mercredi qui à commis l’irreparable et j’aimerais tellement qu’elle soit la pour lui remonter le moral discuter refaire des projets
meme si on ne se voyait plus depuis 4 ans (je ne me doutais pas 1 seconde qu’elle aurait fait ça )
c’est quand les gens partentt qu’on se rend compte à quel point on les aimes alors n’hesite pas à en parler il y’a plein de personne gentille sur terre il y’a des gens peut etre plus a plaindre que toi (ne le prend pas mal ) qui se batte pour la vie voila
j’espere que ce message fera « tilt » dans ta tete et qu’il aura servi a quelque chose [biz]
9 juin 2007 à 22:01
Mon fiançé s’est suicidé en se couchant sur les rails le 6 juin 2007. Cela faisait un an que l’on était ensemble. Moi aussi je pense à le rejoindre mais ma famille, mes amis qui comptent tant sur moi ? Je ne peux les décevoir?! Je ne sais que faire je l’aime tellement, je suis à terre JE VEUX MOURIR !
12 juin 2007 à 20:08
je sais que quelquefois la souffrance est tellement immense que l’on voudrait en finir ,le deuil après suicide , le manque de l’autre,les violences subies toutes ces epreuves que la vie nous inflige sont insupportables.
mais le suicide n’est pas un choix ni une solution,vous y pensez parce que vos malheurs dépassent vos forces.
le suicide lègue une souffrance incommensurable à ceux qui restent et je ne peux que vous dire que chaque jour de ma vie je me sens si coupable,si marquée par le geste de ma fille Isa.
il existe des sites, des lieux d’écoute , car ce qui est aidant c’est de parler que vous dire d’autre ?essayez de trouver le soutien nécessaire et l’écoute dont vous avez besoin ,essayez… hélia maman d’isa
16 juin 2007 à 22:02
Personnellement, quand je suis bien déprimé, j’ai tendance à aller me plonger dans un autre univers, imaginaire mais suffisamment réaliste pour que je puisse m’identifier à ses personnages, comme un bouquin ou un jeu de rôle sur forum par exemple, histoire d’oublier complètement tous mes problèmes pour un moment…
Ce n’est pas une bonne solution, je sais, parce que ça consiste à éviter les problèmes plutôt que chercher à les résoudre en profondeur. Mais je m’en fout complètement du moment que ça marche…
J’espère en racontant ça que certains essaieront et que ça les aidera à reprendre goût à la vie… Ou plutôt à tenir jusqu’à ce qu’autre chose leur remonte vraiment le moral.
(Surtout, me dis-je en bon gosse incapable de grandir, si il s’agit jolies filles sympas et intelligentes, dont le suicide est tout simplement un crime contre l’humanité !!! :p )
16 juin 2007 à 23:21
(Ouuups.. si il s’agit de jolies filles etc…)
18 juin 2007 à 10:38
Se suicider n’est pas important si on a plus de famille, la douleur ne sera pas à porter par les proches.
De toute façon, la vie, la mort tout n’est qu’illusion, un mirage sans plus.
Il suffit de lire le code zen du bushido pour s’en apercevoir.
J’y pense depuis quinze jours, partir dans l’autre dimension car la vie actuelle ne vaut pas la peine d’être vécue, les gens sont hypocrites.
Je ne me plains pas, d’autres gens sont plus malheureux mais la différence est qu’eux se battent et moi je suis fatigué de le faire
Je ne risque pas d’apporter de la peine à mes proches, tout le monde est dcd et cela même si je n’ai que 32 ans.
Tout au plus on me mets au défi de le faire,ou me dire que quelqu’un qui en parle ne passe pas à l’acte.
Ce n’est qu’un moment à passer et ensuite la paix éternelle
Paix aux âmes des suicidés, qu’ils aient le bonheur qui leur a fait défaut sur cette terre et la chaleur des coeurs.
21 juin 2007 à 17:36
Ma soeur a longtemps vécue avec un homme qui la maltraitait et elle en n’est morte à 29 ans. Elle a été étranglée. Elle avait des sentiments tellement forts pour lui qu’elle restait avec lui mais en restant, elle s’est mise en danger et sa mort est une forme de suicide pour elle qui n’avait pas trop la joie de vivre et puis avec mon beau frère aussi violent, ça ne risquait pas de l’arrancher.
22 juin 2007 à 14:25
Je suis au bord du gouffre. J’ai lu vos messages de désespoirs mais rien n’y fait.
Je pense au suicide jour et nuit depuis 15 jours. J’attends la semaine prochaine pour passer à l’acte.
J’ai trop souffert. J’ai 31 ans, tout allait bien. Naïs m’aimait et moi aussi je l’aimais. Un amour de 4 ans s’est effondré il y a 15 jours. A ça se rajoute des gros soucis d’argent (j’en dois beaucoup), un boulot qui me passionne pas.
Je l’aime ma Naïs, je l’aime de tout mon coeur. J’ai reçu une gifle immense quand elle m’a quitté. Tout allait bien entre nous. Je comprend pas.
Je souffre et je veux arrêter de souffrir. Dans le var, un train va bientôt me rencontrer. J’ai repéré les lieux, j’attends le bon moment.
Je ne vais pas partir comme ça sans explications. Je vais tout raconter à Naïs, face à face. Je répondrais à toutes ces questions et ensuite, je m’en irais en paix. J’espère qu’elle ne m’en voudra pas trop et qu’elle comprendra.
Je vais aussi quitter ma maman, mon papa et mes deux frères. Je sais que ça va être dure pour eux mais je ne peux pas rester en vie, c’est trop douloureux. J’ai déjà vécu des ruptures mais celle-ci est différentes.
Naïs, je t’aime. Maman, Papa, mes frères vous aussi je vous aime.
22 juin 2007 à 15:45
Xavier, ne faites surtout pas ça ! Ce n’est pas parce qu’aujourd’hui, vous êtes dans une grosse détresse et que vous ressentez alors une forte souffrance qui vous semble à vous insurmontable. Nous avons tous des moments très difficiles dans la vie, il est vrai que la société actuelle est dure et vous pouvez être dans un grand desespoir actuellement mais il ne durera pas. La roue tourne. Croyez-moi, patientez ! Vous verrez, je sais ce que je dis, moi aussi, j’ai eu mon lot d’épreuves et j’ai fais une terrible dépression surtout quand ma soeur est décédée. Xavier, il y aura un déclic qui va venir. Vous êtes jeune, vous avez 31 ans, vous ne devez surtout pas faire ça. Imaginez la terrible souffrance pour vos proches, bien sûr, on ne peut pas vivre pour les autres mais je reste certaine que de belles choses vont venir pour vous. Je vous le souhaite TRES FORT, vous le méritez comme tous les gens désespérés comme Carole, toi qui n’as que 17 ans et Marion. N’hésitez pas à venir sur ce site pour parler, ça peut faire du bien, plus de bien que de consulter des psy qui ont tendance à enfoncer les personnes dépressives…
24 juin 2007 à 10:03
Nous sommes le 24 juin. Rien y fait, je suis toujours dans la souffrance et je me sens fatigué. J’ai pris des somnifères pour dormir….ca marche pas ou que quelques heures….
J’attends toujours une réponse totalement négative de ma copine avant de passer à l’acte.
Je vis toujours sur le même toit qu’elle. Je m’endors en lui donnant la main, en la caressant…elle ne me rejette pas mais elle dit que ça me fait du mal !
Le matin je n’attend qu’une chose, que le soir arrive pour dormir avec Naïs. Cette nuit elle est sortie en boite de nuit et j’ai dormi seul. J’ai flippé toute la nuit et j’attends ce soir pour pouvoir la toucher.
C’est comme ça que je tiens le coup aujourd’hui. Mais je sens que cet espoir ne va pas durer éternellement.
Je veux bien patienter Françoise mais c’est tous les jours de plus en plus difficile.
Je comprend pas pourquoi elle m’a quitté. Elle me dit que je suis un mec en or, que je l’ai aidé, que je reste l’homme de sa vie. Tous le monde m’apprécie dans sa famille, tout le monde me trouve beau, intelligent, hyper gentil, serviable…tout le monde lui dit « mais garde le, tu n’en croiseras pas des milliers comme lui ».
Et moi je me retrouve seul avec ce bonheur perdu et cette déchirure au fond de mon coeur et de mon esprit.
Je réfléchis à la mort. Je suis pas en train de faire un acte à la « va vite ». Je prend mon temps pour réfléchir et pour la laisser revenir mais là, le temps devient de plus en plus difficile à vivre…
J’ai déjà eu une immense déception et j’ai avalé tous les cachets de ma pharmacie (pour ceux qui lisent c’est quelques lignes, il faut savoir que ca marche pas !) mais j’avais pas assez réfléchis à mon acte.
On me dit de vivre pour moi mais je ne veux pas vivre pour moi.
24 juin 2007 à 10:14
Xavier, vous me pardonnerez la franchise de mon propos, mais vous êtes en train de faire le con.
Les histoires d’amour finissent mal, en général, et si elle est partie ne la retenez pas. Une rupture, c’est la mort d’une relation, cela appelle un travail de deuil. Tant que vous continuerez à estomper la frontière, en continuant à « faire comme si » cette rupture n’avait pas eu lieu, vous vous empêchez de l’entamer. Et, partant, de passer à autre chose. D’aller vers votre prochain bonheur.
Si vous tenez à commettre un acte auto-destructeur, prenez une bonne cuite avec des amis chers, vous aurez mal aux cheveux le lendemain mais au moins ça vous donnera l’occasion de vous détendre et de passer une soirée sans penser à rien (ce qui est parfois reposant). Mais je vous en prie, ne vous fichez pas en l’air.
Si on devait se tuer pour un chagrin d’amour, je serais déjà mort une poignée de fois.
Et ce sera le dernier commentaire sur ce billet, parce que je n’ai pas vocation à recueillir ici toutes les larmes du monde.