De l’importance d’être constant

J’avais pris le bouquin comme ça, en passant, je l’avais vu une ou deux fois dans les rayons, la quatrième de couverture, l’auteur et quelques pages feuilletées m’avaient suffi à me dire ce sera pas mal, à l’occasion. Je l’avais emporté pour le voyage. Il y avait des heures d’avion et de bus à tuer, ça me ferait bien m’évader. Le passage de la nuit, Haruki Murakami. C’est la ville après le crépuscule, sombre et chaude et noire de sueur et de sang, la lumière d’un néon cru dans une pièce immobile, les putes et les salarymen qui se croisent dans la chambre d’un love hotel le temps de quelques heures. Un bon bouquin.

(J’aime bien Haruki Murakami, ses histoires bizarres et la part d’inexpliqué, de surnaturel qu’il sait y inviter juste comme ça, sans en avoir l’air.)

Je suis rentré. (Lundi dernier.) J’ai défait les sacs, posé le bouquin sur l’étagère. Puis enfin entrepris de ranger. (Ce soir.) De l’insérer à sa place, sur le rayon des romans, juste à côté de la La Course au mouton sauvage et des Amants du Spoutnik.

C’est là que j’ai vu qu’il y était déjà.


* * *

À donner, donc, un exemplaire non lu du Passage de la nuit.

7 réponses à “De l’importance d’être constant”

  1. silken a dit :

    je ne connais pas Haruki Murakami …. je veux bien découvrir… et si tu n’as encore pas de famille d’accueil pour ton « Passage de la nuit », ma (future) bibliothèque lui est toute ouverte.
    A bientot 🙂

  2. RomainB a dit :

    Je propose un échange 🙂

  3. gilda a dit :

    Tu me consoles : je ne suis donc pas la seule à posséder des doublons.

  4. mimylasouris a dit :

    Pas n’importe lequel des deux, l’exemplaire non lu, évidemment. C’est curieux le sentiment d’intimité qu’on a avec un livre, une fois qu’on l’a lu, il est à nous.

    C’est formidable, Murakami – d’autant plus que ce ne sont pas les titres cités que j’ai lus (encore des réjouissances en perspective, donc) mais Kafka sur le rivage et les Chroniques de l’oiseau à ressort (mon incipit préféré, je crois). Je trouve ça fascinant cette « part d’inexpliqué, de surnaturel qu’il sait y inviter juste comme ça, sans en avoir l’air » : ce n’est pas logique, et pourtant c’est tout à fait cohérent.

    C’est malin, j’ai envie d’en lire, maintenant – comme si je n’avais pas une assez grande pile qui attendait ^^

  5. Alecska a dit :

    Ah ben moi aussi ca me donne envie de le lire…
    Tu me prêterais ton exemplaire déjà lu, à l’occasion ?

  6. Thomas a dit :

    Silken, je te le garde au chaud… Tu passes par ici un de ces jours ?

    RomainB, sorry, first come first served…

    Gilda, ce n’est triste que si l’on n’a pas à qui les refiler qui en prendra soin et en fera bon usage.

    Alecska, avec plaisir, fais-moi penser à te l’apporter à l’occasion.

  7. Alecska a dit :

    au prochain PC, par exemple ?

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