Six gouttes d’eau dans l’océan

À la demande conjointe de GroM et d’Erasoft à sa suite, six choses insignifiantes.

J’ai pleuré à chaque rupture (d’un côté comme de l’autre).

J’ai pleuré au cinéma. La scène de l’accouchement de Justine, dans MR73. Comme chaque fois. Un film, un documentaire tourné dans une maternité, effet garanti. (J’ai pleuré en musique aussi, bien souvent, en écoutant Ma chouette.)

J’ai pleuré à l’Église quand je connaissais celle qu’on allait porter en terre. J’ai pleuré aussi quand je ne la connaissais pas et que la petite fille serrait fort ma main.

J’ai pleuré dans le schuss à cause de la vitesse et du vent dans mes yeux. Alors j’ai acheté un masque.

J’ai pleuré dans une cabine téléphonique de la caserne de Blois en annonçant à µ que j’étais déclaré apte au service national.

Sidéré, hébété. Je n’ai pas pleuré ce matin de novembre d’il y a seize ans. E. en a même pris peur.

Les six premiers lecteurs de cette note prendront le relais.

7 réponses à “Six gouttes d’eau dans l’océan”

  1. GroM a dit :

    Mais il n’ya rien d’insignifiant là-dedans !

    PS: j’ai déjà donné monseigneur 🙂

  2. gilda a dit :

    Je pense moi aussi et qui hélas pratique beaucoup depuis deux ans déjà alors qu’avant entre rarement et presque pas, que pleurer n’est pas insignifiant. Les coups les plus durs nous laissent parfois sur le coup sans larmes, comme ils nous laissent sans armes pour s’en sortir après et impuissants à les parer.

  3. Thomas a dit :

    L’insignifiance n’est que la lettre de la consigne ; bien sûr, en vrai, ce n’est pas la taille des gouttes qui compte…

  4. µ a dit :

    mon blog n’est plus accessible… mais je peux t’envoyer un mail 🙂

  5. Gamacé a dit :

    moi aussi j’y suis déjà passée… mais tu peux aller lire :o)

  6. Les Enfants Rouges » En écoutant Bach un lundi matin. a dit :

    […] façon de croire à l’insignifiance alors même qu’il s’agit d’un choix. Thomas a choisi les larmes, j’ai copié sur le choix d’un thème. Mais mettre une limite à […]

  7. » Six Choses Insignifiantes - Les Sourires Solitaires at Le Magnolia-Livre a dit :

    […] de l’auteur : Thomas a choisi les larmes. Mélie, les peurs. Devant ce négativisme grisâtre – mais ô combien réaliste, je prends le […]

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