La diva
Elle faisait l’ouverture de la soirée « Cabaret ». Mixité, métissage, le folklore lusophone, le hip-hop parisien et le conte d’Afrique noire se donnaient rendez-vous. Le rideau s’est ouvert, elle est entrée en scène.
Le regard bien caché dans l’ombre de son panama, elle chantait presque juste sur les instrumentaux enregistrés par d’autres, ces accompagnements faits pour durer plus long mais qu’on coupe avant terme en fade out absurde. On applaudissait pourtant. Au moins pour l’effort de la prestation.
Un nouveau morceau commence. Elle engage le public à frapper dans ses mains. Trop tôt, trop vite. « Allez, tout le monde, avec moi ! » La mayo prend mollement. On y va pour la forme, plus pour lui faire plaisir qu’autre chose. La salle est loin d’être déchaînée.
D’un coup sa voix s’étiole. Encore davantage. S’étrangle dans une quinte. De toux. Elle s’excuse, c’est fini. Au milieu de son tour, elle abandonne la scène et la lumière des projecteurs. Sans doute ce public-là n’était-il pas assez bien pour elle.
Au moins, le spectacle continue.
3 février 2008 à 19:43
ça s’est mal passé jeudi dernier?
3 février 2008 à 22:44
Non µ, globalement c’était une très bonne soirée, sauf pour cette chanteuse qui n’a visiblement pas rencontré « son » public ce soir-là.
7 février 2008 à 17:52
Je lis ton blog depuis un petit moment, je l’aime beaucoup… des bribes de vie, des instants, et bcp d’émotions.
Bonne continuation !
7 février 2008 à 22:20
Merci Becky Wincky, que je crois avoir déjà croisée ailleurs… sur d’autres carnets, d’autres temps.
12 février 2008 à 15:24
Tiens, je ne me souvenais pas avoir commenté 😉