L’appel du devoir

J’ai toujours eu une conscience aiguë de mes devoirs envers mon employeur. J’ai donc décidé, ces jours-ci, d’apurer avec zèle le solde de mes congés à prendre avant fin mai. C’était là une tâche éreintante, heureusement qu’il y a une semaine de boulot pour s’en remettre !

Jeudi, lendemain de ParisCarnet. Il fallait récupérer de la fatigue de la soirée, et faire un peu de ménage pour venir à bout des traces encore visibles de la soirée du samedi précédent (et ne pas oublier de manger, pour faire un sort similaire aux restes culinaires : guacamole, quiche au saumon et autres mayonnaise recyclée avec bonheur dans une sauce de concombre à la crème.

Vendredi, shopping pour trouver le cadeau qui célébrerait dignement les vingt et quelque printemps d’une amie qui m’est chère, et un peu de cuisine aussi pour le dîner du soir. Levé tôt samedi pour recevoir les livreurs : je suis aux anges, et enfin équipé d’une table à dîner digne de ce nom. À moi, enfin, les grands repas mondains ! ‘va falloir faire sauter les bouchons et chauffer les petits plats. Miam !

Tandis que les ponctuels ouvriers s’occupaient du montage du meuble tant désiré, je passai force coups de fil pour organiser la logistique d’un véhiculage de groupe en direction de la Normandie, ou devaient se tenir les agapes vespérales consacrés à l’anniversaire susdit. (Pardon encore, au passage, à J… que mon appel presque matutinal a arraché de force au câlin de Morphée.) Mission ardue dont je crois m’être acquitté en tous points, puisque mon petit monde s’est trouvé à bon port à peu près à l’heure dite, avant en tous cas l’épuisement des provisions de bouche qui nous attendaient sur place.

Le dimanche s’est ainsi trouvé, comme la semaine d’avant, jour de lendemain de fête, consacré aux activités habituelles en pareilles circonstances : grasse matinée, réveil très progressif, petit-déjeûner en manière de brunch, un peu de rangement et de ménage pour aider la maîtresse de maison… Puis ce fut la route de nouveau, en direction des falaises de Clécy, accompagnés d’une pluie battante qui nous a poursuivis jusqu’au fond de la nuit, tambourinant sur nos toiles de tentes et ne cessant qu’aux petites heures de l’aube.

Réveillé doucement par de tendres baisers et la caresse du soleil qui avait fini par reparaître, j’ai redécouvert le contact du granit sous mes doigts, et confirmé que des baskets hors d’âge font de piètres chaussons d’escalade. Je tâcherai, la prochaine fois, de ne pas laisser les vrais chaussons bêtement à la maison.

La journée s’achevait lorsque nous avons tous repris la route. Nous filions vers Paris sous une pluie battante. Seul dans la voiture, j’écoutais RFM, et les chansons d’amour ne me semblaient plus tristes.

7 réponses à “L’appel du devoir”

  1. Zuzur a dit :

    Ah ! Clécy, la Suisse Normande, que c’est beau ! Dans le genre, connais-tu les roches d’Oëtre ?

    J’ai essayé moultes fois de convaincre les vols à voiliste de me prendre en duo, mais pas de clubs qui acceptent les débutants ou les baptêmes dans les parages 🙁

    J’en rêve …

  2. Thomas a dit :

    Non, je ne connais pas… En escalade, je suis un grand débutant, hein, je n’ai fait que quelques heures de mur et trois ou quatre sorties à Clécy et Fontainebleau. Peut-être qu’un jour viendra où je m’y mettrai plus sérieusement…

  3. Esculape a dit :

    Je ne comprends pas toujours toujours tes phrases paradoxales :

    il faut occuper les longs après-midi froids et les soirées solitaires

    et

    Réveillé doucement par de tendres baisers

    Même si on peut être sorti du lit par des bisous amicaux…

  4. Thomas a dit :

    Esculape, tu nages en pleine mésinterprétation ! Il s’agit pour nos auditeurs d’égayer leur temps libre en nous faisant l’amitié de venir nous écouter.

    Point de paradoxe ici…

  5. goon a dit :

    « jeudi, lendemain de paris carnet »… y a eu un paris carnet la semaine ernière?

  6. Thomas a dit :

    Goon, ce billet date du 8 mai…

  7. goon a dit :

    je m’en suis apreçu… 3 secondes après avoir cliqué sur « valider le commentaire »! la prochaine fois je tourne 7 fois mon doigt au dessus du bouton avant d’envoyer… :p

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