1977, année 0 — Le Boléro
Je ne me souviens pas.
Elle m’a raconté, plus tard. Pendant tout le temps, elle avait eu dans la tête le Boléro de Ravel. Ça avait commencé tout doux, tout doux. Une petite mélodie discrète tout au fond d’elle. Et puis c’était monté, d’heure en heure. Ça avait pris corps, pris de l’ampleur. Plus dense, plus fort, alors que la nuit et le matin passaient. Et puis ça avait fini en explosion triomphale. Au moment des cuivres, j’avais poussé mon premier cri. J’étais né.
Zéro de trente petits cailloux.
22 avril 2007 à 19:29
Qu’est-ce que je prends comme risques moi en ce moment !
Donc, ici, maintenant, celui de te souhaiter un très bon anniversaire, et d’être complètement ridicule parce qu’après tout le petit caillou, c’est pour l’année 77 tout entière, non ?
Pam papapa pam papapam papapa papapa papapam
C’est très beau, et toutes les mamans, même les très vieilles, se souviennent en te lisant, de la fusion des deux rythmes cardiaques, le leur, et celui du bébé à naître.
22 avril 2007 à 22:51
Tilly, je suis un peu plus fourbe et tordu que cela. C’était un vendredi d’automne.
24 avril 2007 à 09:23
nos coeur je crois n’oublient jamais la meusure et le temp qu’ils cadensent ; comme chez mes grand parents le bruit du frigo. Le transfuge m’angoisse.
13 mai 2007 à 10:32
[…] Il y a les vacances. C’est toute une expédition. Tous les quatre dans la Dyane verte, on part pour douze heures de route, jusqu’aux montagnes tout là-bas, chez Yvette, dans les Pyrénées. C’est une amie de la famille, l’une des premières personnes qui est venue me voir quand je suis né. Une très bonne amie même, mais à trois ans il y a certaines choses qu’on ne sait pas encore. […]