Hors limites
Jamais avec les ex. Tu m’avais dit il y a longtemps qu’on renonçait au sexe quand l’histoire était finie. Les anciennes amours et les amantes de passage une fois perdues de vue, c’était zone interdite. J’ai fait mienne cette règle, fièrement intègre, droit dans mes bottes, jusqu’au jour où.
On avait juste envie, on s’est retrouvés là. Un peu gauches au début, jusqu’à ce qu’on prenne acte de ce que de nos bouches on ne saurait jamais se servir pour parler. On s’est donc contenté de jouer avec nos corps jusqu’au petit matin avant de s’endormir.
Se retrouver encore, c’était inconcevable. Ça, je l’ai oublié.
D’autres nuits ont passé, Elle a vieilli d’un an et son anniversaire est arrivé. Dans le bar saturé de musique et d’alcool, l’amie d’Elle danse, les yeux mi-clos. Boum, boum, les basses couvrent nos voix, pour lui glisser deux mots je m’approche plus près. Elle rit, je prends sa main, je l’entraîne par là-bas, s’asseoir un peu, se reposer un instant des sensations grisantes des liqueurs et du son. Fugaces regards croisés, elle rit de plus belle. Pouquoi ? Because you’re watching me laugh. Les amies d’Elle, c’est hors limites. Il ne faut pas. Je ne dois pas. Mais regarder son rire ne me suffit plus, je veux savoir le goût qu’il a. Je cesse d’écouter les voix des petits démons qui disent non.
J’ai renoncé à l’impossible : il me faudra vivre dorénavant sans plus me bercer de l’amère illusion que ces choses-là n’arrivent qu’aux autres.
10 avril 2006 à 10:20
On dit « jusqu’aux joues rousses » j’te f’rais dire, et pas « jusqu’au jour où ». S’accorder avec le féminin, c’est Capital in Frein’ch.
10 avril 2006 à 11:29
Curieuse je suis… tu connais mon infinie tendresse pour la faiblesse humaine 🙂
J’M.
10 avril 2006 à 18:17
Je crois qu’il y a un moment pour se raisonner et un moment pour se laisser aller, n’est ce pas ?!
Va goûter son rire et prends en tout ce que la vie en fait de beau…
Bises,
Célinette