De battre mon cœur s’est arrêté
Il a à peu près mon âge, mais il est plus nerveux, plus méchant. Sa mère est morte il y a longtemps, son père l’aime, il aime son père, mais ils ont du mal à communiquer. Il s’appelle Thomas, comme moi.
Je trouve en lui comme des échos de moi. Lui non plus ne veut pas vivre juste pour son boulot. Il s’accomode de sa propre violence, mais elle le ronge à bas bruit. Il a besoin de faire sortir autre chose de son être, de ses mains. Lui, c’est la musique. Il veut reprendre, devenir pianiste. Il y a du travail, beaucoup de travail. C’est dur. Il a la rage. C’est ça qui le fait avancer.
Au fond il n’est qu’un enfant. Ce n’est que sous le regard tendre des figures maternelles (Aline, Miao-Lin) qu’il arrive à passer la Toccata en mi mineur et qu’il laisse derrière lui – pour un temps – le souvenir du sang.
De battre mon cœur s’est arrêté de Jacques Audiard – 2004.
1 juillet 2005 à 13:54
Hé hé ! Peut-on supputer – abusivement, nécessairement – que ce film t’ait plu (aussi) de par les circonstances dans lesquelles tu l’as savouré ? ;o)
1 juillet 2005 à 13:58
Aussi… 🙂
2 juillet 2005 à 07:10
j’adore rien que le titre me suis promis de le voir en plus mainant si c’est un teaser tu as encore plus piqué ma curiosité
9 octobre 2009 à 21:36
J’ai revu le film récemment.. avec l’impression de jouer à cache cache avec des morceaux de toi. Je lis ce billet pour la première fois et ô surprise.. il ne me surprend pas!