Les mères impossibles
C’était au jap’ après le ciné, l’autre dimanche. Avec M. on s’était installés à côté d’elles, la mère et la fille. La mère grandiloquente et théâtrale d’indignation, pétrie de vieille rancœur contre un mari parti, la fille tenue sous son emprise, sommée de répéter les mots longuements appris de haine contre l’absent. La mère qui veut absolument assister à l’exposé de sa fille. La fille qui défend comme elle peut la dernière parcelle de son territoire, ses études, sa vie. Non, je ne veux pas que tu viennes, je ne te dirai pas à quelle heure c’est.
Il y a encore celle qui, à la soutenance de thèse de sa fille, voudrait amener son chien. Non, Maman, ça ne se fait pas. Il faudra s’en séparer quelques heures, mais le retrouver bien vite, dès les félicitations prononcées et le champagne sablé.
Il y a cette autre dont la fille est aussi maintenant Docteur, qui le jour J demande qu’on lui fasse les présentations. Oui, je veux connaître tous tes copains !
Et celle qui depuis dix-huit ans dort dedans sa tombe.
31 octobre 2009 à 13:46
Zut alors j’espère qu’une mère qui fait une pub éhontée (http://gilda.typepad.com/traces_et_trajets/) – mais sincère – pour le groupe rock des amimours de sa fille ne rentre pas dans la catégorie !
La coordination parfaite me fait en tout cas marrer.
31 octobre 2009 à 13:48
… et se moque des bombes, et se moque des vers.
31 octobre 2009 à 15:22
C’est pas une mince affaire, les parents…
Des bisous doux
31 octobre 2009 à 20:27
Tiens on dirait que j’ai perdu un bout de commentaire avant de le poster, peut-être aussi parce que mon copier-coller n’était pas le bon et qu’en plus j’ai dû effacer un morceau en collant malencontreusement, bref, on s’en fout mais je voulais dire platement que la fin de ton billet, la fin de ton billet … je ne trouve plus les mots, mais bon
Des fois, toi, il faudrait juste ne pas savoir écrire trop bien.
1 novembre 2009 à 17:20
Ce qui m’étonne toujours dans certain de tes billets, c’est ta capacité en quelques lignes, en quelques mots à nous faire ressentir des émotions si différentes et si fortes.
1 novembre 2009 à 19:16
Moi ça ne m’étonne pas, mais Julie à raison quant à la Thomas’ touch.
9 novembre 2009 à 22:47
Il y a celle qui n’a pas trop trop apprécié…