À Vélib’ au milieu du chaos
Cocoa, 13:00, on avait dit. Le rendez-vous habituel. J’étais parti à moins vingt-cinq, presque pas en retard. La rue de Caumartin était bloquée, des flics et du rubalise. Bon, un « colis suspect » de plus, sans doute. Je vais faire le tour pour récupérer le métro de l’autre côté du pâté de maisons.
C’est au bas de la rue du Havre que j’ai su. Non, là ce n’était pas comme d’habitude. Tout le boulevard était coupé. La station de métro fermée, et les camions de presse à perte de vue. Il se passait vraiment quelque chose. Un coup de fil plus tard, j’avais prévenu de mon retard, et je me dirigeais vers le plan B, métro Opéra, ligne 3. Le Cocoa, c’est à République, ça irait très bien.
Sur le quai, l’affichage du SIEL indique le prochain train dans quatre minutes. Tiens, le train à quai à Havre-Caumartin (on le voit d’ici) ne semble pas repartir. Et le suivant qui se met à quai. Évacue ses voyageurs… et repart vers Quatre-Septembre. Quatre, huit, dix minutes passent. Un deuxième train, en face, entre en gare, rebrousse à vide, s’engouffre dans le tunnel. Les hauts-parleurs de la station, eux, annoncent la disparition de la carte orange.
Il va falloir se débrouiller. De retour à l’air libre, la place de l’Opéra grouille de flics. Il reste quelques Vélibs rue du Quatre-Septembre. En pédalant dans l’air glacial, j’attends à chaque seconde une explosion au loin.
17 décembre 2008 à 10:25
Damned. J’ai passe ma journee place de l’Opera et n’ai rien entendu… J’ai appris ca ce matin.
6 janvier 2009 à 16:15
C’est beau, c’est bien écrit. Ca donne des frissons
14 janvier 2009 à 17:14
Le Vélib n’est pas une invention heureuse…