Motown bar
Le vin de soif est frais. On n’est que quatre ou cinq clients dans la salle – un soir de semaine, et déjà vingt-trois heures, mais on arrive à peine. Le chanteur de rock plaisante avec nous. Il allume sa clope avant d’entamer le prochain morceau. Parfois il part en live, et alors on risquerait de ne plus s’entendre mastiquer, dans le petit resto presque désert.
La lumière est douce, tamisée. Elle baigne la salle de taches colorées. La musique aussi emplit le silence d’ombres chaudes. Derrière la vitre, les enfants du soir papillonnent encore. C’est l’heure douce de septembre.
Motown bar, 81, boulevard de Strasbourg, à la sortie du métro Gare de l’Est. On peut y dîner à toute heure de la nuit.
12 mai 2007 à 10:49
Une page de ma vie s’est tournée lorsque j’ai vu de mes propres yeux que le Motown bar n’ existait plus… Que de souvenirs…
15 mai 2007 à 00:32
Il y a des endroits comme ça hors du temps, hors des modes, qui marquent à jamais. Une sort de faille spatio-temporelle où se croisent des regards, des vies, des amours, des amitiés pendant qu’un chanteur avec son vieil ampli, son vieux micro nous fredonnent du Brel, Aznavour et autres. Pendant que wolf nous nettoies pour la énième nos cendars pleins de cigarettes à moitié fumer, un couple au fond du bar commande un plat, il est 3h 12 du matin mais il n’est pas tard car au motown bar le temps n’existe plus.
Ce bar va gravement me manquer et quand je vois son remplaçant…..
15 mai 2007 à 19:26
il va me manquer aussi…
Dans ce bar, j’ai vécu le début d’une histoire, elle était comme une promesse que la vie n’a pas tenu…
18 mai 2007 à 04:23
dude i totally been there its awesome fricken