Heurt d’hiver

J’ai la chance d’avoir un sommeil de bébé. Peletonné sous la couette en position fœtale, bien calé contre mon oreiller chéri, je m’abandonne sans crainte à l’étreinte de Morphée. Le plus souvent, il ne tarde pas à m’emmener dans un sommeil profond.

Seulement, depuis une semaine, je suis fatigué. Épuisé, même ; et à cause de celà, tout désorienté, et à moitié à côté de mes pompes. Et pour cause : depuis une semaine, nous avons changé d’heure. Le temps a insidieusement dérapé pendant que je dormais, et comme les bébés, j’ai le plus grand mal à m’adapter aux perturbations arbitraires de mon rythme nycthéméral.

Le fil du temps se tend, se déchire, se casse, et ma chair rétive s’insurge et fait la grêve. Je ne veux pas dormir, je ne veux plus me lever. Je ne sais plus quand je suis.

Il faudra bien des grasses matinées pour doucement glisser de nouveau dans le tic-tac huilé des heures qui s’égrènent.

4 réponses à “Heurt d’hiver”

  1. Justine Miso. a dit :

    De plus en plus beau… En plus, j’apprends des mots!

    Des bises

    J’M.

  2. Melie a dit :

    Une seule petite heure de décalage pour te plonger dans cet état ? Evite les voyages à fort décalage horaire, ça pourrait durer des mois ! Une solution existe… Stilnox quelques jours.

  3. Thomas a dit :

    Ne me parle pas de décalage horaire, la semaine prochaine va être terrible, entre Atlanta lundi et Bruxelles mercredi… Vivement le 18 que je sois de nouveau à Paris sous ma couette adorée.

  4. Aurele a dit :

    Je conseille la melatonine pour ça, en tout cas ça marche bien pour moi.

    Pour Atlanta, ne t’en fais pas, tu ne restes pas assez longtemps pour que cela ait de l’influence.

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