Cinquième sens
Je regarde les courbes de ton corps. L’arc de ton épaule, le creux de tes reins, la courbe de tes fesses.
Je les parcoure du bout des doigts. Je déchiffre le grain de ta peau. Je devine les zones délicates, les points sensibles.
Ce sont ceux où ta respiration s’accélère. J’entends ton souffle, tes murmures qui changent lorsque tes yeux se ferment.
Tu t’abandonnes, tu t’ouvres et je sens l’odeur de ta peau, l’odeur de ton sexe.
Ma langue s’insinue en toi, rencontre ton piercing. Je découvre le goût du métal.
Coïtus Impromptus, semaine 34
18 octobre 2005 à 15:42
Ah zut, je n’ai pas de piercing au clitoris !! 🙂
18 octobre 2005 à 16:50
J’M. 😉
19 octobre 2005 à 10:53
Ah ! Pour Matoo c’est clitoridien… (et donc univoque dans le féminin hmm)
19 octobre 2005 à 17:14
Moi aussi, ça m’a spontanément évoqué un personnage féminin. Le terme de « courbes », je suppose (connoté féminin dans mon vocabulaire), le « tu t’ouvres » et aussi l’action de « s’insinuer » que j’imagine plus facilement dans un corps de femme… Je crois aussi que j’ai le préjugé complètement gratuit que le piercing génital est plus courant chez les filles (quelqu’un peut confirmer ou infirmer ?). Mais tu as raison Melie, c’est intéressant de voir comment on interprète (on « sexue » si je puis dire) un texte objectivement dénué de marque de genre.
19 octobre 2005 à 17:20
Je ne sais plus quel genre j’ai attribué à ce corps intuitivement à la première lecture de ce texte, mais là où je me suis vraiment posé la question, c’est sur la dernière phrase, à savoir la localisation du piercing (lingual ou génital, et ici je l’ai choisi lingual, comme ça pas d’orientation de genre hé hé !)
19 octobre 2005 à 17:25
Bien vu, Melie, le piercing peut aussi être lingual. Par contre il est vrai que « tu t’ouvres et je sens l’odeur […] de ton sexe » peut plus évoquer une femme.
20 octobre 2005 à 10:13
en tout cas bien jouer pour la liste habile des 5 sens …
20 octobre 2005 à 12:06
Les alternatives existent pourtant… car chez l’homme aussi, quelque chose peut s’ouvrir, en glissant, cependant, et découvrir une partie métallique…
20 octobre 2005 à 12:25
Au fait, noter que pour l’interprétation « piercing génital féminin », il ne s’agit pas nécessairement d’un piercing au clitoris, et en l’occurrence ce n’est pas ce que j’avais en tête.
20 octobre 2005 à 13:47
Cette simple évocation me rappelle combien le goût du métal et celui du sang sont proches.