Nuit grise
Minuit. Il va falloir penser à finir les rangements et le ménage.
Une heure. C’est bon, c’est fait. Je vaque aux derniers rituels avant de me glisser sous la couette. Maintenant, lire un peu.
Deux heures, déjà. Éteindre vite. Dormir sept heures au moins. Et en attendant ne plus sentir ce cœur qui bat trop vite et trop fort. Respirer moins vite. Tout va bien, mes paupières sont lourdes, la fatigue est là. Le sommeil ne va pas tarder.
L’heure passe. Chercher une position confortable. Cette couette est trop chaude. Cet oreiller pas bien calé. Il fait noir et ce cœur cogne trop fort. Je n’arrive pas à faire le vide.
L’heure passe. Les « trucs » et les recettes aussi. Mais le ronronnement lancinant des bruits de la maison ne suffit pas à absorber mon esprit. Tac, poum, tac, poum. Le cœur, trop vite. Tac, poum, tac, poum. Les pensées, trop fort.
Trois heures. Le sommeil n’est pas là. Et soudain mes paupières se soulèvent sans effort. Les yeux grand ouverts, je fixe l’obscurité. C’est le signe que rester couché ne servira plus à rien.
1 septembre 2005 à 10:44
c’est signe aussi qu’il faut arrêter de prendre 4 cafés par jour ?
1 septembre 2005 à 10:52
Comme disait Borges (que je cite beaucoup trop souvent): pour dormir, il faut oublier un peu…
1 septembre 2005 à 15:21
C’est tout à fait comme ça… Sourire…
1 septembre 2005 à 20:59
C’est à peine croyable, hier soir justement je n’ai pas fermé l’oeil avant six heures du matin (ce qui m’arrive 4 ou 5 fois par décennie)… exactement ça. Il doit y avoir un grand mouvement cosmique qui nous a empêchés de dormir hier ! En tous cas, ça a mieux réussi à ton blog qu’au mien 😉
2 septembre 2005 à 13:19
surtout ne pas céder à la panique … ;o)
2 septembre 2005 à 15:59
J’ai sur la table de chevêt une écharpe que je noue sur mes paupières quand les écailles et les fissures du plafond commencent à cartographier mes hyperlucidités (mais bon, parfois je me lève, je me douche, et me dis « puisqu’il faut vivre ça, allons-y! »).
2 septembre 2005 à 18:33
Joli poème pour histoire simple
je t’embrasse (et vive le sport)
4 septembre 2005 à 23:31
C’est dingue, moi aussi j’ai eu du mal à m’endormir ce soir là !! Etrange de se dire qu’un inconnu à plusieurs kilométres de soi a vécu la même chose au moment… Je suis tombée sur ton blog par hasard mais je me suis laissée porter par tes mots et ton vague à l’âme. En échange, je te laisse la clée de ma blogosphére à moi…