Gravitation universelle
« Qu’est-ce qu’être amoureux ? Le suis-je ? »
Interrogation constante qui serre le cœur des humain-e-s.
Je n’ai pas de recette pour répondre à cela. Je ne crois pas qu’il y en ait. Cela fait partie de la nature humaine d’être incapable de le mettre en mots pour quiconque excepté pour l’être aimé. Heureux celui qui a pu dire « je t’aime ».
Tentative de définition :
- Un bonheur de la seule présence de l’autre.
- Un malheur de sa seule absence.
- Un besoin de sa substance.
- L’attraction de son essence.
- Désir, plaisir.
16 juin 2005 à 02:36
Et bien malheureux celui qui entend ces mots sans pouvoir y répondre.
« Celui qui aime d’un amour malheureux peut arriver à dompter sa passion, parce qu’il n’est pas seulement celui qui souffre, il est aussi le créateur de sa souffrance. S’il n’y parvient pas il souffre du moins par sa propre faute. Mais perdu sans recours celui qui souffre d’un amour auquel il ne peut pas répondre ; car ce n’est pas en lui qu’est la mesure et la limite de la passion, mais en dehors de lui et de sa volonté. » (Stefan Zweig, La pitié dangereuse)
16 juin 2005 à 03:26
Tiens, cette définition est très égocentrée mais pas forcément assez… dans je t’aime il y a aussi, implicitement, et toi, m’aimes-tu ? J’ajouterai, par opposition à son bonheur propre, le désir d’un bonheur partagé…
(ps : club des couche-tôt, bonsoir)
16 juin 2005 à 05:22
Je n’aime pas du tout selon ta définition, et pourtant j’aime 🙂
16 juin 2005 à 10:07
@Solveig: ce n’est pas forcément parce qu’on aime qu’on est amoureux(se). La différence est subtile, elle tient – peut-être – à un état d’esprit: on est peut-être plus primesautier quand on est amoureux que quand on aime. Il y a pour moi dans le vocable amoureux une fraîcheur printanière.
C’est compliqué, la vie.
16 juin 2005 à 11:52
Cossaw: ton commentaire me rappelle plusieurs situations où je n’ai pas dit
par peur de ne rien entendre en retour…16 juin 2005 à 11:57
Sinon, quand j’ai lu le titre, j’ai pensé à Desnos…
16 juin 2005 à 17:27
Merci Aurèle pour la citation.
Cossaw, cet aspect égocentré est très significatif… Je finirai sans doute par l’évoquer plus amplement ici.
Je ne suis pas étonné de ta remarque, Solveig : elle me conforte dans l’idée qu’il est vain de tenter une définition, une réponse générale et mécanique. Et puis je crois que toi en particulier, tu aimes à la manière de nul autre.
16 juin 2005 à 21:22
Impossible de savoir ce que signifie un « je t’aime ». Saloperie d’ambiguité.
16 juin 2005 à 23:52
les actes parlent bien plus que les mots
16 juin 2005 à 23:53
ou ne parlent pas
17 juin 2005 à 01:11
ou on ne les entend pas
17 juin 2005 à 02:21
ça fait couler du sang d’encre cette histoire, depuis la nuit des temps de Barjavel, jusq’à chez Thomas, ici et maintenant… Aimer… C’est à vivre oui, cette émotion qui contiens presque toutes les autres…
19 août 2005 à 22:06
Je ne sais plus qui a dit : aimer c’est accepter les défauts et apprécier les qualités de l’autre. Je trouve celà réaliste. Est-ce qu’un homme est plus axé sur le désir de sensualité et sexualité et une femme plus axée sur les sentiments ?…
27 août 2005 à 00:05
Ghis, en fait j’aimerais reformuler autrement : « accepter les qualités et apprécier les défauts » de l’autre. Non pas aimer l’autre malgré ses défauts, mais pour ses défauts.