Seul pleureur
J’ai oublié ce jour où j’ai pris le métro. Comme souvent, le trafic reprenait normalement sur la ligne 6. La rame a quitté Corvisart, ce devait être la fin d’une journée de printemps. Absorbé par mon trajet, je n’ai pas prêté attention à un je-ne-sais quoi d’inhabituel sur le viaduc qui surplombe le boulevard Blanqui.
Le lendemain, je suis monté à Glacière. J’arrivais sur le quai, direction Étoile, et la lumière du soleil coulait sur le ballast. Entre les rails, à l’entrée de la station pour les trains venant de l’Ouest, une étendue de poudre blanche était jonchée de bouquets de fleurs. J’ai levé les yeux.
Un homme était assis sur le quai opposé. Il n’est pas monté dans le train qui s’est arrêté devant lui. Le train est reparti. L’homme pleurait.
11 avril 2005 à 05:58
D’ordinaire on fait disparaître les fleurs très vite. Si l’on pouvait, on ferait disparaître les pleureurs aussi. The show (and the ratp) must go on.
(Parfois à Corvisart, parfois à Glacière ?? Thomas, je crois bien que nous sommes très très voisins…)
11 avril 2005 à 11:43
Il y a quelques semaines, un drame a failli se passer sur la ligne 13… je suis content qu’il n’y ait pas eu plus de pleurs que ceux du garçon qui s’est cassé la jambe en tombant.
(sinon, j’ai habité par là, aussi… rue de la glacière, d’ailleurs… bientôt je serai plus proche de Quai de la Gare)
13 avril 2005 à 18:41
Kozlika : En fait, je n’ai habité le treizième que deux ans, quand j’étais élève à l’ENST (j’étais à la Maison des élèves, au-dessus de la Poste de Tolbiac). C’est vers cette époque que se situe le jour en question.
Cependant, je continue de hanter régulièrement cette Butte où j’ai passé quelques belles années étudiantes.