Obsédé-e-s textuel-le-s
Ça y est, j’ai plongé dans le grand bain de la blogosphère parisienne. Ce soir, c’était mon premier ParisCarnet, et j’ai rencontré tout plein de gens qui écrivent (ou imagent) (ou bruitent) compulsivement devant tout le monde. Bref, des blogueurs.
Arrivé presque à l’heure, frigorifié et avec une pointe d’appréhension tant cette première fois était un saut dans l’inconnu, c’est d’un pas résolu que j’ai franchi le seuil du Hall’s Beer Brewery. J’ai rapidement avisé une grande tablée bruyante composée de Cossaw, qui a dû capter le coup d’œil interrogateur que j’adressais à la cantonade à la recherche de mes camarades diaristes, puisqu’il y a répondu d’un haussement de sourcil qui en disait long. Il y avait là aussi Lewis Scarole, arrivé tôt aussi, avant que ne déferle le reste des troupes.
Je suis loin, bien sûr, timide comme je suis (sic) d’avoir parlé avec tout le monde. J’espère que Tilly ne m’en voudra pas trop de l’avoir assaillie d’entrée de jeu de questions de boulot, et qu’on prendra le temps la prochaine fois de parler un peu plus de musique et de chant. Pas loin, il y avait aussi les gentils garçons : Matoo, Gluon, Mr Peer et Ghalys. Ghalys dessine aussi bien que moi, mon carnet à spirale en conserve les stigmates. En parallèle, Mouche, assise sur la table, me faisait l’article sur Via Bloga, pendant que je sirotais ma (seconde) Guinness. Note pour plus tard : ne pas oublier l’idée du pense-bête. Penser aussi à extorquer de Mouche les photos de la soirée. Lolo² et FreakyDoll nous ont rejoints aussi.
J’ai migré un peu plus tard vers l’autre table, pour faire connaissance avec Veuve Tarquine, qui ne se laisse pas faire quand on la cherche, Chris, et quelques autres dont j’espère qu’ils me pardonneront de n’avoir pas mémorisé leur nom, étant arrivé à leur table alors que la conversation était depuis longtemps engagée dans son rythme de croisière. On évoquait les méandres de l’affaire Guillermito et un pot de Nutella accessoire à l’instance, facilement gagné par Veuve Tarquine au concours de pêche au troll.
J’ai aperçu aussi Kozlika, Laurent et quelques autres, avec qui j’espère causer plus longuement la prochaine fois.
Rendez-vous pris, chacun a regagné ses pénates. Fatigué mais heureux, plein de nouveaux copains, je vais rejoindre la douceur de ma couette chérie. Bonne nuit les petits.
3 mars 2005 à 09:52
Avec un titre comme celui-là, tu vas encore avoir du succès sur google… « Plaisir solitaire » ne te suffisait pas? 😉
3 mars 2005 à 11:32
Avoue que le but de la soirée était de noter le maximum d’url de blogs !
3 mars 2005 à 11:49
Pinky, je reprends à mon compte le mot de Pierre-François Lacenaire sur l’échafaud : « N’avouez jamais ». Et en fait, si surprenant que ça puisse paraître, le but de la soirée était d’abord de parler en vrai et autour d’une bière avec des gens sympa.
Objectif atteint !
3 mars 2005 à 13:05
Content d’être dans le coin des gentils ;-). J’ai pas pu t’envoyer le plan par mail je reçois une erreur en retour de MAILER-DAEMON@cuivre.fr.eu.org : « blog@thomas.quinot.org>: mail for thomas.quinot.org loops back to myself »
3 mars 2005 à 13:45
Argh. Problème identifié et corrigé…
3 mars 2005 à 16:30
Argl !!
Même toi Thomas, défenseur du bon usage de la langue, tu cèdes à cette lubie bizarre qui pousse à écrire « obsédé-e-s » ou « textuel-le-s » !?
Beurk !
Pourtant c’est pas compliqué. En Français comme dans plein d’autres langues, il existe un genre « extensif » qui a la capacité de représenter des groupes composés d’éléments des deux genres. Et ça marche très bien !
Donc quand il y a plusieurs hommes, c’est « des obsédés », quand il y a des hommes et des femmes, ou quand le genre n’est pas important, c’est encore « des obsédés ». Quand on sait qu’il n’y a que des femmes, on écrit « des obsédées ».
D’où ça vient, d’ailleurs, cette idée de rajouter ces traits d’union incongrus ? Un groupe de féministes a décidé un jour que, pour mettre fin à des siècles de domination machiste, on allait massacrer les pluriels ?
Ça me rappelle ce groupe d’activistes canadiennes qui oeuvrent pour qu’on écrive « womyn » au lieu de « women » (parce que « woman » ça vient de « womb man ») et qu’on écrive « herstory » à la place de « history » une fois sur deux !!
Pouah !
Nico
PS: ah ça fait du bien un petit coup de gueule de temps en temps. Merci Thomas 🙂
3 mars 2005 à 16:47
On dit « ce sont des obsédés »…
J’hésite encore entre de nombreuses possibilités pour traiter la question du genre grammatical des collectifs :
Alors, on pourrait décliner à la Cyrano :
3 mars 2005 à 18:07
Dans l’expression ‘C’est « des obsédés »‘, le démonstratif ne désigne-t-il pas l’expression « des obsédés » et non les obsédés eux-même? Bref, y a-t-il vraiment une faute et, si oui, what would Brian Boitano do?
3 mars 2005 à 18:49
Bravo+merci pour le petit compte rendu… pratique puisqu’on a vu+entendu à peu près les mêmes carnetiers, je me servirai de ton post comme aide-mémoire. Cela me parait très joli ce que tu écris. Pas beaucoup de temps pour y revenir avant ce weekend. Demain je passe sur le gril(og) ! Ne pas oublier de me reparler de ta grand-mère qui travaillait à l’ AFNOR 😉
3 mars 2005 à 21:30
Ravi de t’avoir rencontré, et j’attends de pouvoir mieux discuter… à la prochaîne ?
4 mars 2005 à 01:22
Cossaw: voui, sauf extraordinaire, il y a de grandes chances que je sois au rendez-vous. C’était vraiment une chouette soirée !
4 mars 2005 à 14:38
A la lecture du dernier post de Matoo, je me précipite, langue pendante, sur ce blog, histoire de vérifier les affirmations dudit M, et là !
Une jolie plume, mais point de plumage ! La curiosité est aiguisée, ça y est !
C’est sur, il va falloir revenir…
16 mars 2005 à 21:28
De la neutralisation des pluriels
Après l’amicale empoignade de nico et Thomas sur le genre et la neutralité ou pas des pluriels collectifs, empoignade déclenchée par le titre du billet de Thomas, « Obsédé-e-s textuel-le-s », l’un des deux camps a essayé de me prendre à partie…
8 novembre 2005 à 16:22
Tiens, on dirait que je n’ai pas bien vérifié mes références historiques. N’avouez jamais !, ce n’est pas Lacenaire, mais le boucher Avinain.