Plaisir solitaire
Il ne faut jamais se priver d’un plaisir solitaire. (Il faut vraiment une bonne raison pour se priver d’un plaisir dans le cas général, d’ailleurs). Aujourd’hui j’ai décidé de prendre l’air à midi. Au lieu de prendre un plat standard acheté au traiteur du coin et dégusté en vitesse dans une salle de réunion agréable mais tout ce qu’il y a de professionnel, je suis donc sorti. Profitant de l’heure un peu tardive, j’ai avisé une brasserie presque déserte, posé mon blouson sur la banquette et mon bouquin à côté de moi. Un saumon à l’oseille, un verre de mâcon, et le regard qui se promène sur les passant-e-s d’une rue de Paris, j’ai goûté le calme de l’instant. Est arrivé le fromage, et le moment délicieux d’étendre mes jambes et de siroter quelques pages d’Henry Miller pour accompagner le camembert. Enfin, le moment sacré, un café et l’addition. Le rituel était accompli, et la tradition honorée.
Ma grand-mère, elle aussi, adorait cet instant du petit café avant le boulot. Ça doit être héréditaire.
14 février 2005 à 18:11
Intéressant, apparemment « plaisir solitaire » est une recherche très fréquente sur Google…
18 février 2005 à 13:16
Et étant donné que tu arrives actuellement en 14ème position, il y en a qui sont suffisamment intéressés pour passer la première page de résultats de Google.
18 février 2005 à 18:52
Moi, mon petit plaisir, c’est plutôt le petit noir du comptoir, le matin avant d’aller au bureau, pour dire trois banalités avec le barman (et la barmaid) et boire au moins un café buvable dans la journée. 1 sucre et demi toujours, et il y a toujours un demi-sucre dans la pot à sucre. De là à dire que j’ai une moitié inconnue, je suis saisi d’un frisson platonicien.
4 mars 2005 à 23:01
ah ça me fait bien plaisir de retrouver la copine de bureau de Boris 😉
URL corrigée. — Thomas.
4 mars 2005 à 23:09
Tilly : oui, à quelques dizaines d’années de distance…