Sur une chanson mélancolique
Ce soir je rentrais en métro. J’ai marché en prenant mon temps pour remonter la Butte-aux-Cailles jusqu’à la place d’Italie. J’ai marché encore de République à la maison – le train n’allait pas plus loin. Et j’occupais ma tête en sifflant sans fin un air triste d’Higelin.
Le parc Montsouris c’est le domaine
Où je promène mes anomalies…
Où j’me décrasse les antennes
Des mesquineries de la vie.
C’était ça ou laisser s’épancher une envie de hurler ce manque de tendresse, l’absence de ta main dans mes cheveux, de mon bras autour de ta taille, de ton épaule pour poser ma tête, fermer les yeux et pleurer de rage et d’épuisement. Alors j’ai hurlé sans bruit, laissé filer les notes de ma mélancolie, crié un silence assourdissant de désespoir et je me suis couché dans l’oubli du monde.
9 juin 2005 à 08:21
Pourquoi tes plus belles lignes sont-elles aussi les plus tristes ? On a beau se dire qu’une relation terminée n’est pas la fin du monde, percevoir sa solitude ainsi, c’est un peu laisser son monde intérieur s’éteindre…
10 juin 2005 à 08:09
D’autres, au féminin, ont pensé à toi hier… Le spectacle était particulièrement réussi. Tara était fantastique.
12 juin 2005 à 12:20
Vu… 😉
13 juin 2005 à 18:42
Merci à tous les trois pour vos gentils mots…
Noter, au sujet de la remarque de Cossaw, qu’ici l’adresse à la deuxième personne ne se réfère pas à une relation passée mais à une rencontre future qui n’a pas encore eu lieu.
13 juin 2005 à 20:34
c’est ce qu’il me semblait c’est d’autant plus joli
si triste et si vrai
14 juin 2005 à 10:49
Oh, la douleur, le manque, la solitude, des maux qui nous font écrire de si joli mots… La vie… Pourquoi, je ne parviens pas à la trouver triste?