Terreur vespérale

C’est quand je ferme le bureau tard. Comme ce soir. Parti après vingt-deux heures, parce qu’il y avait des trucs urgents à régler.

C’est juste au moment où j’éteins les dernières lumières, où je ferme les dernières portes. Je vais me retrouver dans le couloir éclairé seulement par les blocs de sécurité, une faible lueur orange de loin en loin. Angoisse sourde, toujours à cet instant où tout est silencieux et que je marche, vite, vite, vers la sortie. C’est la peur ancestrale, l’intuition chevillée aux tripes que quelque chose est tapi là, dans l’ombre, prêt à me sauter sur le dos.

Vite, vite, avoir l’esprit clair. Gagner la porte, tapoter le code de mise en service de l’alarme. J’ai trente secondes pour sortir. La porte se referme derrière moi, le palier est éclairé. Pour cette fois encore, je suis en vie.

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