L’averse

Lundi soir.

La journée a été chaude. Épuisé par la soirée et la nuit d’avant. Je ne sais pas comment, mais j’ai réussi à dénicher une dernière étincelle de motivation pour aller nager. Eau fraîche et claire de Cour des Lions, et retour en Vélib’. C’est une jolie lumière déclinante, un début de soir d’été, tiède.

Je geeke un peu, toutes fenêtres ouvertes, et c’est là qu’elle arrive. Dehors c’est sombre et l’eau, ça y est, s’abat sur la ville. Je cours à la fenêtre grande ouverte. Le ciel est clair-obscur, les phares des voitures et les feux de circulation jouent sur le miroir d’eau. Le sol est noir, brillant. Elle passe, sur le trottoir d’en face, dans sa petite robe d’été. Trempée, elle s’en fout. Je hume avec délice l’odeur de bitume mouillé. J’aime l’orage d’été.

3 réponses à “L’averse”

  1. Incompréhensions... a dit :

    Belle image…

  2. Gamacé a dit :

    Tout pareil, sauf peut-être un garçon à la fin, un garçon qui passe, cheveux mouillés, chemise collée… mais alors je suis un peu jalouse quand même, lol, ce n’est pas pour moi qu’il se mouille
    :o)

  3. martin a dit :

    Bonjour 🙂

    J’ai lu plusieurs de vos textes avec un plaisir égal. J’aime la « simplicité » et la fluidité de votre écriture. Vos ambiances sont très justes et riches de ces détails qui font toute leur saveur particulière.
    Vraiment, c’est bien.
    Bon dimanche 🙂

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