Odeurs de Paris

Je préfère ma cambrousse à ce remugle bruyant qu’est Paris…

Paris, ça pue, ma ville ?

Bien sûr…

Un fumet de poisson tenace le long du marché de Saint-Quentin.
Un chien mouillé dans le RER.
L’odeur de la misère, de ces gens qu’on ne veut pas voir, dans une rame de métro ou sur un trottoir.
L’odeur du diesel des autocars de touristes.

Mais…

L’odeur de croissants et de pain fais devant la boulangerie.
Les parfums d’hommes et de femmes inconnus croisés sur un trottoir et qui réveillent la douleur exquise d’un souvenir tendre et révolu.
Les épices des bazars indiens au-dessus de la gare du Nord.
L’étal de ma fromagère.
La boutique de la petite fleuriste du marché de Saint-Quentin.
Le plastique neuf du métro, ligne 14.
Les sabots de frein en bois huilé du métro, ligne 5.
L’odeur de vieille pierre et d’argile, quelque part sous la ville.
L’odeur de la pluie sur le bitume au décours d’un orage d’été.

Paris, ça sent ma vie.

8 réponses à “Odeurs de Paris”

  1. Pierre a dit :

    Et l’odeur de fraicheur verdoyante du parc Montsouris, une nuit d’automne après la pluie.

    Tu vas rire, mais l’odeur très particulière des quais de la ligne 14 me rappelle une seule chose : l’odeur de la bouse de vache sèche, dans les champs, l’été.

  2. Thomas a dit :

    Pierre, en fait je suis assez d’accord sur l’odeur de bouse sèche… C’était surtout évident au début, quand la ligne a ouvert, maintenant je trouve que ce n’est plus aussi flagrant.

  3. nezumi a dit :

    moi je trouvais que ça sentait juste les égouts… je ne dois pas avoir l’odorat aussi fin que vous 🙂

  4. Sam a dit :

    nezumi : voui, je trouve aussi (surtout du côté de Madeleine)

  5. XIII a dit :

    Hum, oui, évidemment, vu comme ça… 🙂 Mais la cambrousse a aussi son charme, même si j’aime retrouver régulièrement Paris (par exemple pour le prochain Paris Carnet, où j’espère qu’on pourra discuter un peu, la denrière fois, pas eu le temps ! 🙂 )

  6. mume a dit :

    Francis lemarque , auteur,compositeur,interprète.

    d’une chanson des années …bref j’étais ado, donc le titre » l’air de Paris ».

    J’ai pendant des années erré dans une ville de l’Oise près de la mairie à chercher, narines palpitants « mais quel était ce « parfum » qui me remuait
    le coeur , boulverseé, pas incommodée.

    Un bref retour dans ma rue parisienne pour X raison et ;le voile tombe,
    le PARFUM de Paris dans mon enfance c’était quelque chose !!!
    Je retourne le humer au moins 2 fois par semaine….
    Hummmmm …. c’est bon!!!!!!!!!!!!!

  7. Esculape a dit :

    Sans nulle doute, le métro pue.

  8. jibi a dit :

    Moi, l’odeur de la cambrousse me fout les jetons
    C’est l’odeur du vide, du froid stellaire, de la condensation superficielle
    L’odeur du rien.
    Les seules odeurs que je supporte au delà du périphérique, c’est le kérosène

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