Archive pour le 7 juillet 2005

La chimie amusante

jeudi 7 juillet 2005

Hier, j’ai passé la journée à Dijon pour les RMLL. En coup de vent, malheureusement. J’aurais été ravi de pouvoir participer aux Nocturnes. J’ai promis de revenir bientôt.

Il fallait, ce mercredi soir, que je sois à Paris sans faute, notamment parce qu’il était convenu avec Melie que je la traînerais au ParisCarnet. Parce que cette jeune fille de multiples talents n’aurait pas osé y aller sans être assurée de pouvoir se raccrocher à une figure connue. Je crois qu’elle a frisé l’envie de meurtre à mon encontre, d’ailleurs, au début de la soirée, lorsque je me suis absenté inopinément[1] pour satisfaire à un besoin naturel et pressant.

Moi qui ai longtemps été un grand sociophobe devant l’éternel, je suis surpris maintenant de me retrouver, en quelque sorte, de l’autre côté du miroir. D’ailleurs je crois que les ParisCarnet y sont pour quelque chose. Quand je suis arrivé un soir de mars au Hall’s Beer, je ne connaissais aucun des participants. Pourtant cette soirée, et celles qui ont suivi, ont prouvé que non seulement je n’avais rien à craindre, mais encore que tous ces ex-inconnus que j’ai recontrés étaient surtout un tas de gens chouettes. J’en profite pour leur dire merci et leur faire une bise.

Quant à la soirée d’hier, elle est encore passée trop vite, sans que je m’en rende compte. Je ne regrette pas d’avoir emmené ma petite bande (Melie, Aurele et puis Artefact), d’ailleurs c’est grâce à eux que j’ai eu l’agréable surprise de me retrouver à la table d’Hémisphère M et Hémisphère V. Non seulement j’adore ce qu’elles font et je ne me prive pas de le dire, mais au surplus elles sont de fort agréable compagnie, et surtout elles ne se sont pas offusquées de ce que, dans mon imaginaire de lecteur de leur blog, je me figurais que l’un des deux hémisphères était un homme. Imaginaire ajusté, donc.

Les divers mélanges de personnalités semblent avoir bien fonctionné, donc. Le tube à essais du ParisCarnet a encore une fois fait de jolies couleurs et des étincelles improbables et joyeuses. La chimie, c’est amusant comme tout. (Et d’ailleurs il faut embaucher des chimistes. Vite. Plein. Surtout des qui font des solides vaisselle roses du plus bel effet et offrent de jolies éponges pour orner les chapeaux des messieurs).

Notes

[1] sans qu’elle s’y attende

Draguer en boîte

jeudi 7 juillet 2005

Pourquoi n’ai-je rien tenté samedi soir ? J’étais déjà ivre de fatigue (mais pas d’alcool, heureusement) lorsque nous sommes arrivé-e-s au Tango. Qui pour s’asseoir, papoter et picoler, qui pour observer, sur la piste de danse, mais pas si loin du bord, la foule des danseureuses qui se déhanchaient, se cherchaient, parfois se rapprochaient, s’embrassaient, au hasard des attractions extemporanées de leurs atomes crochus.

Nadia m’enjoignait de passer à l’action et de sauter illico sur quelque beau mec. Malheureusement, ce soir-là, je n’en apercevais aucun qui fût à mon goût, à l’exception peut-être d’un ou deux, trop vite perdus de vue dans la foule. Et pourquoi ne partait-elle pas, elle, à la conquête d’une demoiselle qui lui plairait ? « Oh, les filles c’est trop compliqué, tu vois, il faut leur parler pendant des heures. Vous les mecs, un regard et hop, c’est bon ! » Facile à dire.

Et puis on est allés s’asseoir avec les copains et les copines et j’ai continué de perdre mes pensées dans son regard sans oser lui dire que son charme dévastateur était, pour l’heure, le point focal de mon attention et la raison majeure pour laquelle je n’arrivais pas vraiment à m’intéresser à qui que ce soit d’autre.

J’étais perdu quelque part dans les limbes d’une rêverie éveillée, déconnecté du temps et de l’espace de la conversation, quand l’un de mes camarades m’a rappelé parmi eux : « Eh, qu’est-ce que tu attends ? Vas-y ! » Son regard me montrait une jeune fille seule, de dos, à la table d’à côté.

Bien sûr je n’en ai rien fait. Un mec qui drague une fille dans une boîte homo, ç’aurait cruellement manqué de classe. Et de toute façon je n’ai jamais su draguer en boîte.