Archive pour le 5 mai 2005

Comme un avion sans A, I, L

jeudi 5 mai 2005

Texte concocté pour être envoyé sur Co… …tus, un jour proche.

Une nef emporte en des nues embrumées une cohorte de jeunes sous-chefs bourrés de compétence. C’est fête ce jour, et un jour encore. On est prêt pour bronzer : bob, verres obscurs et tube de crème. On veut conserver en tête cette journée comme concept, comme un succès dépourvu d’ombre.

C’est fermer ses yeux un peu trop sur un sujet dont dépend ce déport : notre nef, dépourvue des choses dont procède son essor que porte Zéphyr, demeure scotchée sur terre, comme une mouche démembrée.

Quelques notes de la Passerelle avant de faire le pont

jeudi 5 mai 2005

Jeudi à l’aube du matin… Quatorze heures… Le cri strident du réveil déchire, implacable, la pénombre de la chambre. Je m’arrache à regrets à l’étreinte de la couette pour faire taire le coupable appareil. J’ai promis, je serai à l’heure dite chez l’amie qui déménage. Une dernière fois avant que je file, tu te blottis dans mes bras. C’est tendre et doux.

Je me lève, j’arrive sous la douche. L’eau chaude sur mon corps le rappelle lentement au monde des vivants, noie les derniers effluves des alcools d’hier soir. Les pintes et le bordeaux de la Passerelle ont nimbé la soirée d’un voile vaporeux. Ça et là, les phrases et les images entendues le transpercent.

« Arrête de me regarder comme ça, t’as un air trop bizarre ! » (Fûûlion, pardon, je le fais pas exprès)

La discussion avec Batims sur les roues de voiture. On dit que je me pose beaucoup de questions, mais c’est un euphémisme. Je (me) questionne comme je respire, comme l’indispensable battement qui égrène le temps où je suis en vie.

« J’ai besoin d’un exorciste ! » (Tatou)

Une escale dans un fauteuil profond, à la table de Laure, Veuve Tarquine et Kozlika.

« Tu es bi ? Ça, ça me troue le cul ! » (Sok, qui m’a posé la question après en avoir parlé à un sien camarade, me dit-il)
Je suis content de l’avoir incité à venir, il avait l’air de passer une bonne soirée.

Juliet », j’ai oublié de lui dire que j’avais aimé ses photos de Cracovie. Rencontré encore son amie Sskizo, que j’imagine imperturbable, exposant sa passion pour Phèdre devant un parterre d’étudiant-e-s fasciné-e-s (mais par qui ?)

« La marmotte, elle prend le papier, et elle confectionne un gode en origami. » (mmm, je suis en veine ces jours-ci)

L’effet small world. Cossaw s’approche du bar, tombe sur un copain de lycée.

« Un bisou ? » (Solveig)